Télé-tirelire et publicité (fr) : Différence entre versions
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Le but de cette délibération est de protéger le téléspectateur qui ne sait pas forcément quelles seront les répercussions de son appel sur sa facture de téléphone. | Le but de cette délibération est de protéger le téléspectateur qui ne sait pas forcément quelles seront les répercussions de son appel sur sa facture de téléphone. | ||
− | Le CSA indique donc qu’il doit y avoir une « parfaite informations des téléspectateurs sur le coût des communications ». Les tarifs doivent donc apparaître à l’écran ainsi que les coordonnées du service SMS | + | Le [[Conseil supérieur de l'audiovisuel (fr)|CSA]] indique donc qu’il doit y avoir une « parfaite informations des téléspectateurs sur le coût des communications ». Les tarifs doivent donc apparaître à l’écran ainsi que les coordonnées du service SMS. |
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− | De telles recommandations existaient déjà dans une autre délibération de 2002 mais avec le développement du phénomène, le CSA a du les modifier et les renforcer. | + | |
Dans son rapport d’activité de 2006, le Conseil indiquait qu’il avait été interpellé par des téléspectateurs à propos de ces émissions. Il s’est donc associé à la Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ainsi qu’aux chaines de télévisions afin d’essayer de faire « une concertation visant à renforcer la protection des consommateurs ». | Dans son rapport d’activité de 2006, le Conseil indiquait qu’il avait été interpellé par des téléspectateurs à propos de ces émissions. Il s’est donc associé à la Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ainsi qu’aux chaines de télévisions afin d’essayer de faire « une concertation visant à renforcer la protection des consommateurs ». | ||
− | Maintenant, le CSA a donc une politique beaucoup plus stricte quant à la télé-tirelire. Il demande à ce que les programmes évitent toute ambiguïté et à ce que « la présentation à l’antenne n’ait pas pour effet d’induire les téléspectateurs en erreur quant à leur chances réelles de gains ». | + | Maintenant, le CSA a donc une politique beaucoup plus stricte quant à la télé-tirelire. |
+ | Il indique également que ces émissions doivent aussi proposer un autre moyen pour les téléspectateurs d’accéder aux services, par exemple en utilisant Internet. | ||
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+ | == Les mesures visant à éviter la publicité clandestine == | ||
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+ | En dehors de la protection de téléspectateur, le but du CSA est d’éviter d’abord que ces jeux soient des jeux de hasard et ensuite que ce soit de la publicité déguisée. Pour cela, il demande aux chaines qui éditent ces services de faire attention à ce que ce soient bien des prolongements de l’émission, que le complément entre l’un et l’autre soit réel et qu’il n’y ai pas trop de renvoi à ces services durant l’émission. | ||
+ | Il demande à ce que les programmes évitent toute ambiguïté et à ce que « la présentation à l’antenne n’ait pas pour effet d’induire les téléspectateurs en erreur quant à leur chances réelles de gains ». | ||
+ | Le renvoi doit donc être dans le prolongement direct du programme en cours de diffusion c’est-à-dire qu’il ne doit pas arriver « comme un cheveux sur la soupe » de façon impromptue et sans aucun rapport avec l’émission. Il doit de plus apparaître à l’antenne de façon discrète et ponctuelle. | ||
C’est-à-dire que les animateurs ne peuvent pas (plus) dire ce qu’ils veulent quant au nombre de gagnants en proportion du nombre d’appel. | C’est-à-dire que les animateurs ne peuvent pas (plus) dire ce qu’ils veulent quant au nombre de gagnants en proportion du nombre d’appel. | ||
S’il y a un tirage au sort, le nombre et l’identité des gagnants doivent être transmis au CSA s’il en fait la demande. | S’il y a un tirage au sort, le nombre et l’identité des gagnants doivent être transmis au CSA s’il en fait la demande. | ||
− | De plus, il a institué une vraie révolution dans le domaine de la call-tv, les émissions doivent indiquer que les téléspectateurs peuvent se faire rembourser les frais de communication. | + | De plus, il a institué une vraie révolution dans le domaine de la call-tv, les émissions doivent indiquer que les téléspectateurs peuvent se faire rembourser les frais de communication. Cette information doit être affichée dans les même caractères que ceux du numéro du service afin d’éviter les « petites étoiles » invisibles à moins d’avoir une loupe. |
− | + | Le CSA examine chaque émission utilisant ces services de SMS ou d’appels surtaxés et les sanctions peuvent être lourde en cas de violation de ces mesures puisqu’elles peuvent aller de la mise en demeure à l’amende, voire même dans des cas extrêmes à la suppression de l’émission en cause. | |
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=Liens externes= | =Liens externes= | ||
* [http://www.csa.fr Le site du Conseil supérieur de l'audiovisuel] | * [http://www.csa.fr Le site du Conseil supérieur de l'audiovisuel] | ||
+ | * [http://www.dgccrf.bercy.gouv.fr Le site de la DGCCRF] |
Version actuelle en date du 14 juin 2009 à 15:19
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Sommaire
Définition
La télé-tirelire également appelée call-tv ou call-television est une sorte de jeu télévisé dans lequel pour participer, les téléspectateurs doivent appeler un numéro de téléphone surtaxé ou envoyer un sms également par le biais d’un numéro surtaxé. Les questions sont souvent très simples dans le but d’inciter un maximum de gens à appeler. L’argent ainsi récolté grâce à ces numéros sert ensuite à financer les progammes de la chaîne.
Origine
Lorsque les chaines privées ont commencé à apparaître, elles ont du trouver de nouvelles façons de se financer. Petit à petit, dans de nombreuses émissions télévisées, on a vu apparaître des numéros surtaxés afin de jouer « en direct » avec les programmes. Ces numéros ont remplacé les anciens bulletins d’inscriptions à ces jeux, bien moins pratique car plus lents et sans aucune interactivité. La première émission française à avoir utilisé ce procédé de numéro surtaxé et d’interactivité avec les téléspectateurs est Hugo Délire, présentée par Karen Cheryl sur France 3 en 1993. Les téléspectateurs pouvaient diriger un personnage en direct grâce à leur téléphone.
Télé-tirelire et télé-réalité
En 1996, le groupe néerlandais Endemol aujourd’hui bien connu notamment pour sa production d’émissions de télé-réalité, développe le jeu téléphonique en créant des émissions destinées à « boucher » les trous des grilles de programme pendant les heures creuses. Le téléspectateur devait s’inscrire à un standard en appelant un numéro surtaxé dans le but de peut-être passer à l’antenne et gagner de l’argent en répondant à une question extrêmement simple. Les premières émissions de call-tv étaient nées.
Le paysage audiovisuel français et la call-tv
TF1 lance en 2001 l’émission « Allo Quiz ». Déguisé en jeu culturel, le but de cette émission est en fait de faire appeler un maximum de téléspectateurs. Quant à M6, elle est aujourd’hui la reine des « grandes chaines » en matière de télé-tirelire. Elle lance d’abord l’émission « tubissimo ». Cette émission, présentée comme une émission musicale, est en fait une émission dont le but est de faire appeler les téléspectateurs qui doivent reconnaître des chansons extrêmement connues. Puis M6 continue et lance « Star six music», programme diffusé encore aujourd’hui en fin de matinée. Le système est rodé, les présentateurs très convaincants et il est donc très facile de « se faire avoir » et de passer sa matinée à appeler un numéro dont le coût varie de 1,35 euro à 2 euros. En ce qui concerne les autres chaines, même si certaines ont essayé, elles ont vite abandonné et c’est aujourd’hui M6 qui détient le monopole de ce genre de programmes.
En 2004, un nouveau groupe arrive sur le marché de la télévision, il s’agit du groupe AB.
Et avec cette entrée viennent très vite de nouvelles émissions de télé-tirelire qui ne revendiquent aucune appartenance à un autre type d’emissions. Elles sont entièrement destinées à l’appel des téléspectateurs. Ces programmes seront d’abord diffusés en Belgique avant d’arriver sur le câble français.
Le concept est simple. Une présentatrice (souvent plutôt jolie) passe des heures devant la caméra à essayer d’inciter les téléspectateurs à appeler pour répondre à des questions d’un simplicité enfantine ou bien résoudre des énigmes toutes aussi simple ou encore compléter des mots dont il manque une lettre… La présentatrice va même parfois jusqu'à donner la réponse à l’antenne car l’enjeu n’est évidemment pas la question posée.
Début 2006 c’est l’explosion de ce genre d’émissions avec notamment « L’appel gagnant » qui passe en boucle sur plusieurs chaines de câble comme NT1, AB1 ou RTL9 mais déjà, en septembre grâce ou à cause du CSA, ces diffusions sont considérablement réduites et disparaissent à la fin de l’année 2006.
Il a fallu attendre juin 2007 pour que ce genre d’émission réapparaisse sur RTL9 et NT1 puis disparaisse à nouveau.
L’encadrement de la télé-tirelire par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA)
Les mesures « générales »
Le CSA s’inquiète depuis plusieurs années de ce type d’émissions. C’est pourquoi il a décidé d’encadrer ces pratiques en prenant une « délibération relative aux incitations à utiliser des services SMS ou téléphoniques surtaxés ». Le but de cette délibération est de protéger le téléspectateur qui ne sait pas forcément quelles seront les répercussions de son appel sur sa facture de téléphone. Le CSA indique donc qu’il doit y avoir une « parfaite informations des téléspectateurs sur le coût des communications ». Les tarifs doivent donc apparaître à l’écran ainsi que les coordonnées du service SMS. De telles recommandations existaient déjà dans une autre délibération de 2002 mais avec le développement du phénomène, le CSA a du les modifier et les renforcer. Dans son rapport d’activité de 2006, le Conseil indiquait qu’il avait été interpellé par des téléspectateurs à propos de ces émissions. Il s’est donc associé à la Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ainsi qu’aux chaines de télévisions afin d’essayer de faire « une concertation visant à renforcer la protection des consommateurs ». Maintenant, le CSA a donc une politique beaucoup plus stricte quant à la télé-tirelire. Il indique également que ces émissions doivent aussi proposer un autre moyen pour les téléspectateurs d’accéder aux services, par exemple en utilisant Internet.
Les mesures visant à éviter la publicité clandestine
En dehors de la protection de téléspectateur, le but du CSA est d’éviter d’abord que ces jeux soient des jeux de hasard et ensuite que ce soit de la publicité déguisée. Pour cela, il demande aux chaines qui éditent ces services de faire attention à ce que ce soient bien des prolongements de l’émission, que le complément entre l’un et l’autre soit réel et qu’il n’y ai pas trop de renvoi à ces services durant l’émission. Il demande à ce que les programmes évitent toute ambiguïté et à ce que « la présentation à l’antenne n’ait pas pour effet d’induire les téléspectateurs en erreur quant à leur chances réelles de gains ». Le renvoi doit donc être dans le prolongement direct du programme en cours de diffusion c’est-à-dire qu’il ne doit pas arriver « comme un cheveux sur la soupe » de façon impromptue et sans aucun rapport avec l’émission. Il doit de plus apparaître à l’antenne de façon discrète et ponctuelle. C’est-à-dire que les animateurs ne peuvent pas (plus) dire ce qu’ils veulent quant au nombre de gagnants en proportion du nombre d’appel. S’il y a un tirage au sort, le nombre et l’identité des gagnants doivent être transmis au CSA s’il en fait la demande. De plus, il a institué une vraie révolution dans le domaine de la call-tv, les émissions doivent indiquer que les téléspectateurs peuvent se faire rembourser les frais de communication. Cette information doit être affichée dans les même caractères que ceux du numéro du service afin d’éviter les « petites étoiles » invisibles à moins d’avoir une loupe. Le CSA examine chaque émission utilisant ces services de SMS ou d’appels surtaxés et les sanctions peuvent être lourde en cas de violation de ces mesures puisqu’elles peuvent aller de la mise en demeure à l’amende, voire même dans des cas extrêmes à la suppression de l’émission en cause.
Voir aussi
- Trouver la notion télé-tirelire publicité dans l'internet juridique français