Préjudice de l'enfant (fr) : Différence entre versions
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La solution du Conseil dEtat : Arrêt Quarez du 14 février 1997. Dans cet arrêt le CE refuse dindemniser le préjudice de lenfant trisomique car cet handicap est inhérent au patrimoine génétique de lenfant et non pas à la faute du médecin. Le conseil détat considère quil ny a pas de lien entre la faute du médecin et le préjudice subi par lenfant. | La solution du Conseil dEtat : Arrêt Quarez du 14 février 1997. Dans cet arrêt le CE refuse dindemniser le préjudice de lenfant trisomique car cet handicap est inhérent au patrimoine génétique de lenfant et non pas à la faute du médecin. Le conseil détat considère quil ny a pas de lien entre la faute du médecin et le préjudice subi par lenfant. | ||
Version du 13 mars 2005 à 09:21
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France > Droit des personnes (fr)
La solution du Conseil dEtat : Arrêt Quarez du 14 février 1997. Dans cet arrêt le CE refuse dindemniser le préjudice de lenfant trisomique car cet handicap est inhérent au patrimoine génétique de lenfant et non pas à la faute du médecin. Le conseil détat considère quil ny a pas de lien entre la faute du médecin et le préjudice subi par lenfant.
La solution de la cour de Cassation : La cour de cassation adopte la position contraires par un arrêt rendu en assemblée plénière le 17 novembre 2000, larrêt Perruche. Dans cet arrêt, la cour de cassation valide lindemnisation du préjudice de lenfant né handicapé dès lors que les fautes commises avaient empêché la mère dexercer son choix dinterrompre sa grossesse, [lenfant] peut demander la réparation du préjudice résultant de ce handicap. Un arrêt de lassemblée plénière du 13 juillet 2001 (JCP 2001.II.10601) impose que les conditions de linterruption volontaire de grossesse thérapeutique soient réunies.
Lois récentes sur linterruption volontaire de grossesse : une loi du 13 juillet 2001 porte à 12 semaines le délai de recours à linterruption volontaire de grossesse non thérapeutique lorsque la mère se trouve dans une situation de détresse. Une loi du 4 juillet 2001 concerne linterruption volontaire de grossesse thérapeutique qui est renommé interruption volontaire de grossesse pour motif médical, cette interruption volontaire de grossesse est possible durant la totalité de la grossesse, mais impose que deux médecins attestent que la poursuite de la grossesse met en péril grave la santé de la femme ou entraîne une forte probabilité que lenfant développe une affection dune particulière gravité et incurable.
Les conséquences de larrêt perruche : on peut noter un arrêt de la cour dappel de Bordeaux du 18 septembre 2001 qui suit la jurisprudence perruche.
Critiques : La rédaction de la cour de Cassation est erronée, en effet la faute du médecin na pas entraîné le handicap mais la naissance dun enfant handicapé. De plus cette jurisprudence signifierait quil aurait mieux valu pour lenfant mourir que naître. Sagirait-t-il alors dun droit de lenfant à ne pas naître ?
Projets et propositions de loi : proposition Mattei interdisant une action dite de vie préjudiciable. Amendement Hurié adopté par le Sénat mais rejeté par lAssemblée Nationale rejetant la possibilité dune indemnisation du seul fait de sa naissance.
Avis du CCNE (Comité Consultatif National dEthique) : Ce genre dindemnisation relève-t-il réellement de la responsabilité civile, ou ne faudrait-il plutôt pas envisager une responsabilité collective de la société, de la solidarité nationale ?