Tribunal administratif de Cergy-Pontoise (fr) : Différence entre versions
m (→Siège et compétence territoriale) |
m (→Siège et compétence territoriale) |
||
Ligne 17 : | Ligne 17 : | ||
La compétence territoriale, toujours en vertu du même article, comprend les [[département (fr)|départements]] de Seine-Saint-Denis (93), du Val d'Oise (95) et l'intégralité de l'[[emprise (fr)|emprise]] de l'aérodrome de Paris-Charles-de-Gaulle (Roissy) (sur ce dernier chef de compétence depuis le décret n°2002-547 du 19 avril 2002, art. 12, entré en vigueur le 1er septembre 2002, les tribunaux Versailles et Paris sont restés saisis des requêtes qui ont été enregistrées auprès de leur [[greffe (fr)|greffe]] jusqu'au 31 août 2002 inclus). | La compétence territoriale, toujours en vertu du même article, comprend les [[département (fr)|départements]] de Seine-Saint-Denis (93), du Val d'Oise (95) et l'intégralité de l'[[emprise (fr)|emprise]] de l'aérodrome de Paris-Charles-de-Gaulle (Roissy) (sur ce dernier chef de compétence depuis le décret n°2002-547 du 19 avril 2002, art. 12, entré en vigueur le 1er septembre 2002, les tribunaux Versailles et Paris sont restés saisis des requêtes qui ont été enregistrées auprès de leur [[greffe (fr)|greffe]] jusqu'au 31 août 2002 inclus). | ||
− | L'article [[CJAfr:R221-4|R. 221-4]] du même code (dans sa dernière rédaction issue du même décret 2006-903 du 19 juillet 2006) prévoit que le [[Tribunal administratif (fr)|tribunal]] dispose de | + | L'article [[CJAfr:R221-4|R. 221-4]] du même code (dans sa dernière rédaction issue du même décret 2006-903 du 19 juillet 2006) prévoit que le [[Tribunal administratif (fr)|tribunal]] dispose de huit chambres, également depuis le 1er septembre 2004 (à l'instar de Lyon, Montpellier et Nice) (seuls les tribunaux de Marseille et Versailles, qui comptent huit chambres, et Paris, qui dispose d'une organisation spéciale, connaissent d'un nombre de chambres plus important). |
Le Tribunal disposait de cinq chambres à sa création (décret du 27 juillet 2000 précité, article 3). | Le Tribunal disposait de cinq chambres à sa création (décret du 27 juillet 2000 précité, article 3). | ||
Version du 1 novembre 2006 à 23:33
France > Droit administratif > Justice administrative > Tribunal administratif
Sommaire
Création
Le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise a été créé en 2000 par le décret n° 2000-707 du 27 juillet 2000. Il est entré en activité le 1er septembre 2000. Il a notamment été créé pour lutter contre l'engorgement contentieux des tribunaux administratifs de Paris et de Versailles, jusqu'alors compétents pour le ressort territorial de Cergy-Pontoise (département de Seine-Saint-Denis pour Paris et du Val d'Oise pour Versailles, v. ci-dessous).
Organisation
Siège et compétence territoriale
L'article R. 221-3 du Code de justice administrative (dans sa dernière rédaction issue du décret (n° 2006-903) du 19 juillet 2006 portant création d'un tribunal administratif à Nîmes et modifiant le code de justice administrative (J.O. n° 167 du 21 juillet 2006, p. 10946 texte n° 17) prévoit que le siège du tribunal est à Cergy-Pontoise.
Il est actuellement situé dans l'immeuble dit Le Samouraï (architecte Jean-Jacques Masson), au 2-4 Boulevard de l'Hautil, sur le territoire de la commune de Cergy (communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise), à proximité de l'autoroute A 15 et du commissariat de police.
La compétence territoriale, toujours en vertu du même article, comprend les départements de Seine-Saint-Denis (93), du Val d'Oise (95) et l'intégralité de l'emprise de l'aérodrome de Paris-Charles-de-Gaulle (Roissy) (sur ce dernier chef de compétence depuis le décret n°2002-547 du 19 avril 2002, art. 12, entré en vigueur le 1er septembre 2002, les tribunaux Versailles et Paris sont restés saisis des requêtes qui ont été enregistrées auprès de leur greffe jusqu'au 31 août 2002 inclus).
L'article R. 221-4 du même code (dans sa dernière rédaction issue du même décret 2006-903 du 19 juillet 2006) prévoit que le tribunal dispose de huit chambres, également depuis le 1er septembre 2004 (à l'instar de Lyon, Montpellier et Nice) (seuls les tribunaux de Marseille et Versailles, qui comptent huit chambres, et Paris, qui dispose d'une organisation spéciale, connaissent d'un nombre de chambres plus important). Le Tribunal disposait de cinq chambres à sa création (décret du 27 juillet 2000 précité, article 3).
À cette même date, les appels des jugements du tribunal ne sont plus formés devant la Cour administrative d'appel de Paris, mais devant la Cour administrative d'appel de Versailles (art. R. 221-7 C.J.A. dans sa rédaction issue du décret 2004-585 du 22 juin 2004). Les affaires enregistrées au greffe de la Cour administrative d'appel de Paris à partir du 1er janvier 2002 et non inscrites à son rôle d'audience au 1er septembre 2004 ont été jugées par la Cour administrative de Versailles, selon l'article 6 alinéa 3 du décret 2004-585 du 22 juin 2004.
Composition
Le tribunal est composé de trente-cinq magistrats depuis le 1er avril 2006 . Il est présidé depuis le 6 octobre 2005 par André Schilte (décret du 12 avril 2005).
Le vice-président du Conseil d'État, Renaud Denoix de Saint-Marc, lors de sa visite du tribunal le lundi 27 février 2006 avait confirmé la création en septembre 2006 d'une huitième chambre. Cette création a été opérée par le décret précité du 19 juillet 2006.
- Commissaires du gouvernement en fonction
Dans l'ordre de nomination, du plus récent au plus ancien : Valéry Muller (depuis le 1er février 2006) (arrêté du 1er février 2006), Philippe Blanc (16 octobre 2005) (décret du 13 octobre 2005), Claude Hainigue (1er septembre 2000-1er septembre 2002 puis depuis le 16 octobre 2005) (décret du 13 octobre 2005), M. Jean-Marc André (1er septembre 2005) (décret du 20 juillet 2005), Lydie Dioux (1er janvier 2005) (décret du 22 décembre 2004), Renaud Fournalès (1er septembre 2004) (décret du 26 juillet 2004), Manuel Delamarre (15 février 2003) (décret du 14 février 2003).
Lors de sa visite du tribunal le lundi 27 février 2006, le vice-président du Conseil d'État avait également confirmé l'affectation à compter du 1er avril 2006 de cinq conseillers supplémentaires (portant l'effectif budgétaire à trente-cinq, voir l'arrêté du 1er février 2006 publié au J.O. du 14 février 2006, texte n°35).
- Anciens présidents
José Thomas (1er juillet 2003-5 octobre 2005)
Jean-Pierre Looten (intérim 1er juin 2003-30 juin 2003) (voir l'arrêté du 7 mai 2003 portant attribution de fonctions)
Jean-Michel Marchand (3 septembre 2001-31 mai 2003)
Roland Beyssac (1er septembre 2000-2 septembre 2001)
Le contentieux du tribunal
Contentieux général (données nettes)
Année | 2000 | 2001 | 2002 | 2003[1] | 2004 | 2005 |
Affaires enregistrées | 1308 | 6148 | 5959 | 6639 | 9176 | 11234 |
Affaires réglées | 447 | 3722 | 5079 | 4993 | 6546 | 7874 |
Affaires en stock | 5665 | 8424 | 9270 | 10831 | 13452 | 16699 |
En 2005, le délai moyen de jugement du Tribunal est supérieur à 2 ans et 5 mois, alors que la moyenne nationale est de 1 an et 4 mois.
Contentieux spécial
Le contentieux du tribunal est d'abord un contentieux du droit des étrangers (6000 recours en 2004, 3600 pour refus de titre de séjour et 2400 pour reconduite à la frontière, deux-tiers des requêtes étant issues de la Seine-Saint-Denis ; pour 2005, le Rapport public 2006 précise que le tribunal connaît "une augmentation sensible du nombre de requêtes dirigées contre des arrêtés de reconduite à la frontière", v. p. 162 ; dans son allocution du mardi 28 mars 2006, lors de la réunion des chefs de juridiction administrative à la chancellerie, le garde des sceaux, ministre de la justice, a confirmé que le tribunal, avec Marseille et Paris, était un des "plus exposés" au contentieux lié au droit des étrangers), puis du droit fiscal, du droit de l'urbanisme et du droit des marchés publics.
La Lettre de jurisprudence
Depuis juin 2006, le tribunal édite une lettre de jurisprudece via la rubrique actualité du site. Lien direct vers le n°1.
Les grandes décisions du tribunal
Au 8 juillet 2006, aucune décision du Tribunal n'est publiée au Recueil des arrêts du Conseil d'État ni disponible sur Légifrance.
- 6 janvier 2006, Association Olympique Noisy-le-Sec Banlieue 93, cité par la Lettre de la justice administrative, n°11, juin 2006, p. 2 (stade de football - critères - capacité - doute sérieux sur la légalité d'un article du règlement de la Coupe de France - objectif exclusivement mercantile).
- 21 juillet 2005, Société Jasmeen, requête 0409171, A.J.D.A., 2006, n°8 du 27 février, act. jur., p. 439 ccl. Renaud Fournales (police administrative - ordre public - égalité homme-femme)
- 1er juillet 2004, M. M., requêtes 0007594, 0300992 et 0400327 (service public - neutralité - jeu dans les établissements scolaires), Revue de l'actualité juridique française
- 16 octobre 2003, req. 0103591 (contrat administratif - affermage - délégation de service public) (rejet de l'appel par la Cour administrative d'appel de Versailles le 3 mars 2005, Communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise, req. 03VE04736, au Rec. C.E. T., sur Légifrance)
- 18 juin 2002, M. R. c/ Commune de Taverny, req.0104061 (collectivités territoriales - conseillers municipaux - droit d'expression ) Rajf (appel rejeté par la Cour administrative d'appel de Versailles, 30 décembre 2004, Commune de Taverny, req. 02VE02420, inédite au Rec. C.E.), sur Légifrance
- 22 janvier 2002, Association "Oeuvre d'assistance aux bêtes d'abattoirs", req. 0008569 (santé publique - abattoir - notion), sur la Rajf
- Ordonnance de référé, 25 juillet 2001, Préfet de la Seine-Saint-Denis, req. 0103261 (police administrative - arrêté " couvre-feu " - proportionnalité -déféré préfectoral suspensif), Rajf
- Ordonnance de référé, 8 janvier 2001, M. H., req. n° 0100008 (référé liberté - liberté fondamentale - notion) sur le site du GISTI (ordonnance annulée par le Conseil d'Etat le 24 janvier 2001, Université Paris 8 (Vincennes à St-Denis), req. 229501, au Rec. C.E.), sur Légifrance
Les jugements publiés du tribunal
2004
- 5e chambre, 9 décembre 2004, B., req. 0201727, J.C.P., E., 2005, n°23 du 9 juin, rubrique "droit social - travail", n°893, ccl. Renaud Fournalès [apprentissage - aide publique au soutien et à la formation des apprentis - non respect des obligations de l'entreprise - conséquences sur le versement des aides]
- 25 septembre 2004, S.C.P. X., req. 0403, J.C.P., N., 2005, n°29 du 22 juillet, rubrique "immobilier", com. n°1348, note Damien Dutrieux [notaire - recours pour excès de pouvoir - intérêt à agir - défaut]
Liens
- La page du tribunal administratif de Cergy-Pontoise sur le site du Conseil d'État (la page relative à la composition du tribunal a été mise à jour).
- Une présentation du bâtiment sur le site du promoteur immobilier SERCIB
Sources
- Le Rapport public annuel du Conseil d'État (pour le contentieux général, Rapport de l'année n+1)
- M.C. T., « Les recours contre les décisions préfectorales submergent les tribunaux », Le Figaro, rubrique France, jeudi 13 avril 2006
- Caroline NUGUES, « De nouveaux renforts pour le tribunal administratif », L'Echo-Le Régional, mercredi 1er mars 2006, rubrique " Evénement ", p. 7 (pour le contentieux spécial)
- La Lettre de jurisprudence du tribunal (format PDF): - n°1, juin 2006, 7 p.
Coordonnées
2 bd Hautil
95000 Cergy
Tél: 33 (0)1 30 17 34 00
Notes
- ↑ Première année où le Rapport ne fournit les affaires par tribunal qu'en données nettes avec une comparaison de l'année n-1.
Cet article est une réalisation d'un seul ou de plusieurs contributeurs successifs, vous pouvez en savoir plus en consultant l'historique... |