Histoire du droit (lb) : Différence entre versions
Ligne 64 : | Ligne 64 : | ||
Ainsi le Liban tomba sous le mandat français 22 novembre 1943. | Ainsi le Liban tomba sous le mandat français 22 novembre 1943. | ||
Lancien régime juridique fut maintenu, jusquau 11 février 1943, ou le Haut commissaire Français remplaça le droit Ottoman par un droit civil moderne. | Lancien régime juridique fut maintenu, jusquau 11 février 1943, ou le Haut commissaire Français remplaça le droit Ottoman par un droit civil moderne. | ||
− | Largement inspiré par les codes Français et Suisses, La création de ces codes a été confié à des professeurs libanais qui ont été formé a lUniversité Saint Joseph, et à des professeurs français. Ce droit a été progressivement mis en application. Ainsi le 1er mars 1943 apparu la première [[ | + | Largement inspiré par les codes Français et Suisses, La création de ces codes a été confié à des professeurs libanais qui ont été formé a lUniversité Saint Joseph, et à des professeurs français. Ce droit a été progressivement mis en application. Ainsi le 1er mars 1943 apparu la première [[Loi de la propriété foncière]] |
, et le 11 avril 1943 apparu la première loi civile au Liban. | , et le 11 avril 1943 apparu la première loi civile au Liban. |
Version du 17 mars 2005 à 15:49
Cet article est une ébauche relative au droit comparé, vous pouvez partager vos connaissances juridiques en le modifiant... |
Liban
Liban, pays auquel les libanais ainsi que les historiens ont toujours associé la Phénicie avec ses trirèmes, sa pourpre et ses dieux cruels. Les Phéniciens furent les premiers habitants de la région. Certes, des traces de peuples plus anciens ont été trouvées, en particulier à Byblos où les fouilles de l'archéologue Dunand ont mis à jour les vestiges de civilisations néolithiques et énéolithiques (Chalcolithiques).
Les phéniciens, qui régnaient sous un double régime politique, a la fois royal et démocratique ont adopté un régime juridique basé a priori sur la coutume. Ce droit coutumier en majorité nexcluait pas la codification de certaines règles qui viennent compléter le droit coutumier. Les prêtres jouaient également un rôle important et pas négligeable. Ils interprétaient les lois coutumières vu le lien assez étroit entre la coutume et la religion et vu la place des religieux dans la société phénicienne.
Néanmoins, au cours des siècles suivants le Liban a continué à être sujet de nombreuses conquêtes successives, ainsi que la succession de plusieurs peuples sur son territoire.
Apres la conquête d'Alexandre (333 av. J.-C.) qui pris fin, au profit de la Grèce, la paix romaine s'étendit sur la Phénicie. Béryte devint un centre de culture latine, et des écoles y furent créées, qui annonçaient le futur épanouissement de son Université de droit.
A partir de ce moment, le Liban n'apparaîtra plus comme une entité politique et ce jusqu'au XVI siècle. Il ne sera, pendant cette longue période, qu'une partie de la Syrie, une vaste région englobant non seulement la Syrie et le Liban actuels, mais aussi la Jordanie et la Palestine .
Le Liban, pendant ce temps a connu plusieurs phases déterminantes au niveau politique, social, mais surtout juridique.
1- lempire Byzantin : Le Liban vit lavènement de lère de Byzantine qui durera plus que deux siècles de 395 à 624. La tradition juridique est beaucoup plus ancienne au Liban quen France. Sous lempire Byzantin, au début du 3ème siècle, Beyrouth était le siège dune école de Droit très connue : Ecole de droit de BERYTE dont la réputation se rependait jusqu'à Rome au 5ème Siècle. Quand justinien créa les institutes, il fit appel a deux juristes de lécole de Beryte.
2- La conquête arabe en 637 : Au 7ème siècle fut la conquête arabe, et on vit alors, lavènement de lère du droit islamique au Liban qui sest propagé. On commence a parler dès lors dun système multiconfessionnel. Le droit musulman ne sappliquait quaux musulmans qui nont pas essayé de convertir les autres gens du livres ( chrétiens et juifs) . Le nouveau pouvoir a ainsi consacré la diversité des statuts et a laissé à chaque communauté la liberté dappliquer ses propres règles.
LEtat musulman na appliqué des règles communes pour tous que dans le domaine du le droit financier et du droit public.
La domination des Croisés a suivi la conquête arabe. Elle a également durée 2 siècles 1098 à 1289. Les Mameloukes du Caire dominèrent ensuite la région jusqu'à 1516 où le sultan ottoman, Selim 1er, attaqua l'Empire du Mamelouk Ghoûri. 3- lempire Ottoman Au 14ème siècle, la conquête Ottomane a maintenu le système multiconfessionnel. Au cours de la domination Ottomane, le système juridique Libanais a remarquablement évolué et ce en deux phases, grâce au régime politique adopté a lépoque.
En premier temps, Les Ottomans ont instauré le féodalisme vers lan 1841. Les seigneuries locales sinstallent dans la montagne libanaise. Les émirs qui jouaient le rôle du Sultan, et la passation du pouvoir se faisait dune manière héréditaire. En principe le chef na le droit de légiférer, il na pas le pouvoir de rendre la justice mais pratiquement dans certains endroits notamment au Liban le chef prenait sa propre justice. Dans un second temps, notamment au 19ème siècle, lempire Ottoman a décidé de moderniser son droit, décida dintégrer les codes européens.
Par voie de conséquence en 1913 et en association avec la faculté de Droit de Lyon , a été crée une faculté qui préparait les étudiant a la licence Française de Droit, lUniversité Saint Joseph ( USJ).
A ce niveau et avant de passer à la dernière étape qua connu le Liban avant quil ai son indépendance, le mandat français, il faut sarrêter devant la particularité de la société libanaise multiconfessionnelle et son influence sur le régime juridique.
Mis a part les musulmans qui avaient leurs propres règles islamiques qui régissaient leur quotidien au sein de lempire Ottoman, les Druzes ainsi que les chrétiens maronites libanais, jusquau 17ème siècle navaient aucun contacte entre eux. Chacun avait ses propres coutumes, lois et juridictions .
Les Druzes :
A lexception du domaine des statuts personnels, dont le règlement relevait de la compétence exclusive des juridictions et des chefs de religions Druzes, cétait le droit islamique qui régissait les autres affaires des Druzes notamment dans le domaine civil, commercial et pénal. Les magistrats étaient dotés dun double mandat. Nommés par les émirs et se voyant attribués un statut officiel par lEtat Ottoman, ils appliquaient les règles de la religion Druzes sur leurs attribués dans le domaine du statut personnel, et la loi islamique établit par le Coran pour toutes les affaires restantes. Cependant à partir du 18ème siècle, lEmpire Ottoman décida de réduire les pouvoirs des magistrats et ils deviennent de simples personnalités politiques choisis par les Emirs. Cest depuis, que le pouvoir juridique relevait de la seule compétence des institutions Ottomanes.
Les maronites :
La particularité du système juridique dans les villes maronites relavait du fait que les musulmans depuis la conquête arabe, nont pas imposé les lois du Coran aux autres gens du livre. Les prêtres réglaient les differents par la voie de la médiation et de larbitrage en se basant sur des règles simples, coutumières. Cependant, quand les maronites ont commencé a habité les villes soumises aux druzes , léglise et les autorités présentes se sont arrangés en sorte que le Patriarche choisissait les personnes auxquelles il voulait attribuer le rôle de magistrat et lEmir leurs agréait le statut officiel.
Les Etrangers :
Dans le cadre de sa politique étrangère lEmpire Ottoman a conclu avec les Etats étrangers des accords afin daméliorer et de favoriser le commerce et louverture des frontières face aux cultures étrangères. En contre parti, lEtat Ottoman sétait engagé a accorder des privilèges aux étrangers résident sur son territoire, en faisant en sorte que leurs soit appliqué les lois de leurs pays originaires.
Néanmoins, à partir de lan 1885, les Ottomans ont décidé dappliquer définitivement les règles de la loi islamique sur touts les citoyens libanais. Lautorité chrétienne qui a commencé a appréhendé que ses fidèles soient jugés par des magistrats musulmans, a accepté la proposition des deux jeunes maronites Bichara el KHOURI (devenu ensuite le premier président de la première république libanaise indépendante en 1943) , et Mouhana HABIB détudier la loi et la doctrine islamique pour ensuite lappliquer et la faire apprendre . Ils ont été ensuite nommé magistrats lun à Ghazir dans la région de Kisserwane et lautre à Beittedine au Chouf (la montagne libanaise) pour juger au dernier ressort les affaires des chrétiens juger par des magistrats musulmans dans les régions.
4- Le mandat français :
En 1918, et après la 1ère guerre mondiale, le territoire de lEmpire Ottoman fut soumis au mandat de la part des alliés. Ainsi le Liban tomba sous le mandat français 22 novembre 1943. Lancien régime juridique fut maintenu, jusquau 11 février 1943, ou le Haut commissaire Français remplaça le droit Ottoman par un droit civil moderne. Largement inspiré par les codes Français et Suisses, La création de ces codes a été confié à des professeurs libanais qui ont été formé a lUniversité Saint Joseph, et à des professeurs français. Ce droit a été progressivement mis en application. Ainsi le 1er mars 1943 apparu la première Loi de la propriété foncière , et le 11 avril 1943 apparu la première loi civile au Liban.