Alciat, André
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André Alciat, aussi appelé Andreas Alciatus ou en italien Andrea Alciatoné, est né à Milan le 8 mai 1492, mort en 1550 à Pavie. Il fût un élève de Jason. Il commença ses études à Pavie, sous Jason et les continua à Bologne, où il obtient le grade de docteur à 22 ans en 1514. La même année, il publia une explication de tous les termes grecs qui se trouent das le Digeste. Alciat présentait l'intérêt de maîtriser parfaitement le grec et de pouvoir ainsi aller directement lire les textes de juristes grecs et de comprendre les références qui y étaient faites par les textes latins. Alciat fût recruté par les magistrats municipaux de la ville d'Avignon afin d'attirer davantage d'étudiants. Mais la ville d'Avignon refusa ensuite de lui verser ses émoluments, de sorte qu'il retourna en Italie, à Milan. François 1er résolu de le faire revenir en France. Il fonda pour lui une chaire à l'université de Bourges assortie d'une pension de 600 écus, qui fût ensuite doublée. François Sforce, comprenant ce que la Lombardie avait perdu en raison du départ d'Alciat, le menaça de confisquer ses biens s'il ne revenait pas au plus vite. Il joignit à la menace la promesse d'une pension considérable et de la dignité de sénateur. A la suite de quoi, Alciat retourna enseigner à Pavie. Il alla ensuite enseigner 4 ans à Bologne,, d'où il revint à Pavie pour ensuite partir 4 ans à Ferrare. Il reviendra à Pavie et y mourra à l'âge de 58 ans.
Alciat fût comblé d'honneurs par les Princes de son époque: Charles-Quintlui a donné le titre de compte palatin et de sénateur, Ferdinand d'Aragon lui offrit une chaîned'or, le Pape Paul III lui conféra le titre de Protonotaire apostolque. On lui fera d'ailleurs le reproche d'avoir été cupide.
Alciat fut un des premiers jurisconsultes qui unirent l'étude de l'histoire à celle des lois, afin d'éclaircir l'une par l'autre. Il est l'auteur principalement de traités de jurisprudence, mais il a aussi écrit des travaux de critique et de philosophie estimés, et des ouvrages purement littéraires. On a particulièrement distingué parmi des oeuvres littéraires, ses Emblèmes, Emblematum libellus, recueil de petites pièces de vers latins sur des sujets moraux, souvent imprimé à part.
Bibliographie
- Annotationes in tres posteriores Codicis libros
- Livret des emblèmes ([Reprod.]), éd. C. Wechel (Paris), 1536, consultable sur Gallica:[1].
Sources
- Rodière, Aimé, les grands jurisconsultes, Toulouse, 1874
Voir aussi
- Trouver la notion "André Alciat" dans l'internet juridique