Marcadé, Victor-Napoléon
V. Marcadé, né à Rouen le 28 juillet 1810, mort le 17 août 1854.
fils de Jean-Charles Marcadé et de Marie-Rose Grandin. Elevé sous les yeux et par les soins d'une mère profondément imbue des idées religieuses, sa première pensée fut tournée vers l'état ecclésiastique : il fit toutes ses études au séminaire. En raison de désaccord idéologique, il se tourna vers le droit. Il devint élève de la Faculté de droit de Paris et y suivi pendant trois ans les leçons de M. Bernante, de M. Rugnet et d'autres professeurs de droit français. Une fois les notes prises, il discutait et argumentait pour lui-même, ce qui aboutit ultérieurement à son ouvrage sur l'explication théorique et pratique du Code cvil.
Une fois ses études de droit terminées, il retourna à Rouen, où il s'établit comme avocat. La pratique lui donna également matière à réflexion critique sur le droit.
Au mois de novembre 1841, après plusieurs années employées, dans le silence et la retraite, à rassembler et à coordonner les éléments divers de son oeuvre, Marcadé donna la première livraison de ce livre dont il s'est occupé sans relâche depuis jusqu'au dernier jour de sa vie. Il n'a pu l'achever pourtant; il avait donné le commentaire du Code civil jusqu'au titre de Louage inclusivement (art. 1 à 1831); puis, rompant avec l'ordre du Code, il avait publié son explication du titre de la Prescription (art. 2219 à 2281): et c'est à ce moment, alors qu'il songeait à revenir sur ces pas pour commenter les titres intermédiaires, que la mort est venue le frapper.
Son œuvre sera complété par son ami Pons.
le 28 mars 1845, un peu plus de trois ans après avoir commencé sa publication, et au moment où il s'occupait de sa troisième édition, il s'attacha au barreau de la Cour de cassation, comme successeur de M. Letendre de Tourville. Il se trouva alors parfois en situation d'introduire un pourvoi contre des arrêts qui avaient consacré la solution proposé dans son ouvrage (). En raison de son état de santé et de cette position contradictoire, en 1851, le 10 mai, il se démit de sa charge en faveur de M. Mimerel, après six années d'exercice.
Il fonda, avec son ami PONS et M. DEMOLOMBE, la Revue critique de jurisprudence dont la première livraison fut publié au mois de janvier 1851.
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Explication théorique et pratique du Code civil contenant l'analyse critique des auteurs et de la jurisprudence,