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Histoire du ministère de la culture (fr)

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Création d’une politique culturelle

Les prémices d’une politique culturelle

L’Etat s’est toujours intéressé aux arts et aux lettres. Depuis la période capétienne, on commence à déceler une politique culturelle. Cette politique va s’enrichir, se développer et prendre de l’ampleur au fil du temps.

Le soutien à la création à travers le mécénat

C’est aux premiers siècles de la monarchie capétienne que l’on perçoit les prémices d’une politique culturelle avec la fondation de la Sorbonne, appuyée par Saint Louis (Louis IX). Ainsi, dans un premier temps, le mécénat permet le développement de la culture. Cette forme de soutien à la culture va connaître un essor considérable à partir de la Renaissance. La première institution culturelle d’Etat à voir le jour est le Collège des Trois-langues. Il prend le nom de Collège de France sous la Restauration. Dans cet établissement créé par François 1er à la demande de Guillaume Budé, les professeurs du Collège des Trois-Langues dispensent des enseignements libres qui touchent tous les domaines du savoir et de la culture. On doit également à cet humaniste la bibliothèque de Fontainebleau qui sera plus tard, transportée à Paris pour devenir la Bibliothèque nationale et dans laquelle Charles V avait déjà installé la bibliothèque royale.

Une politique culturelle concentrée sur l’entretien du patrimoine

Le règne de Louis XIV marque une évolution : le domaine de la politique culturelle se développe. Cette période est marquée par le souci d’entretenir et de sauvegarder le patrimoine et plus spécifiquement les bâtiments royaux. La politique culturelle prend alors un aspect plus patrimonial. Cette évolution dans la politique culturelle avait déjà été initiée par Louis XII qui avait créé le Département de la Maison des bâtiments du Roi. L’administration des Bâtiments du Roi, qui dépendait du Département de la Maison du Roi, est principalement responsable des travaux commandés par le souverain. La réalisation et l'entretien d'ouvrages d'intérêt général tels que l’actuelle place Vendôme ou l'hôtel des Invalides entraient dans ses attributions. Celles-ci étaient définies dans la déclaration royale du 1er septembre 1776. De même, l’administration avait en main la gestion du mécénat royal, à travers la tutelle de plusieurs académies, et les logements des artistes, en particulier ceux du Louvre. A côté de ce souci d’entretien du patrimoine, la politique culturelle continue de se développer. Sous le règne de Louis XIV de nombreuses académies furent créées : l'Académie des Inscriptions en 1663, l'Académie des peintures et sculptures en 1664, l'Académie des Sciences en 1666, l'Académie d'architecture en 1671 et l'Observatoire en 1667. En outre, Louis XIV s’est entouré de grands hommes de lettres et d’artistes tels que Mansart, le Nôtre, Molière, Racine, La Fontaine ou Corneille. L’art classique a ainsi marqué le « siècle de Louis XIV ».

La démocratisation de la culture

Cette troisième phase dans l’évolution de la politique culturelle intervient après la Révolution et surtout dès la Troisième République. A partir de cette période, une troisième composante de la politique culturelle apparait : la démocratisation de la culture. L'Etat va rendre la culture accessible au plus grand nombre. C’est ainsi que se développent les bibliothèques et les musées. Durant cette période, la Direction Générale des Beaux-Arts du ministère de l’Instruction publique voit le jour.
Dans les années 1930, le Front Populaire introduit l’éducation culturelle et artistique. Puis, sous la quatrième République, on assiste à une décentralisation théâtrale, laquelle est favorisée par Jeanne Laurent, sous-directrice du théâtre et de la musique au ministère de l’éducation nationale.

La création d’une administration autonome

C’est en 1959 qu’une administration autonome dédiée à la culture est créée. Cette nouvelle administration assume désormais le « rôle, à la fois déterminant et limité, qui revient à l’État dans la nouvelle mission culturelle de la Collectivité »[1]. Ce rôle s’ajoute à la gestion d’une politique des beaux arts déjà mise en place. La création du ministère de la culture est confiée à André Malraux qui, de 1959 à 1969, est nommé ministre d'Etat chargé des Affaires culturelles. Ses attributions sont définies dans un décret [2] du 3 février 1959. Ce texte opère également un transfert d’attributions. En effet, le ministère de la culture a été créé à partir d’une part du ministère de l’éducation nationale, d’autre part du ministère de l’industrie et du commerce. C’est ainsi que du ministère de l'éducation nationale sont transférées au ministère de la culture la Direction Générale des Arts et Lettres (DGAL), la Direction de l'Architecture (DA) et la Direction des Archives de France (DAF). André Malraux se voit également attribuer les éléments des services chargés des activités culturelles du Haut-commissariat à la Jeunesse et aux Sports. Enfin, le ministère de l'Industrie et du Commerce transfère le Centre national de la cinématographie (CNC). Un cabinet ministériel et un secrétariat général sont ainsi mis en place. L'autre étape majeure est la création, en 1961, d'un service d’administration générale, transformé par la suite en Direction de l'administration générale (DAG). C’est elle qui gère les agents de l'administration centrale ainsi que les agents des services extérieurs. La DAG garantit, de fait, l'autonomie du ministère et sa pérennité. 
Peu à peu les nouvelles structures se développent, surtout à partir de l'ancienne Direction générale des arts et lettres. En décembre 1961 par exemple, la sous-Direction du spectacle et de la musique devient la Direction du théâtre, de la musique et de l’action culturelle. En outre, l'organisation du ministère est complétée par la mise en place de comités régionaux des affaires culturelles en 1963, de conseillers régionaux à la création artistique en 1965, et des trois premiers Directeurs régionaux des Affaires culturelles en 1969. La déconcentration du ministère est ainsi mise en marche par ces réformes.

Une administration sans cesse réorganisée

Les réorganisations administratives

L’organisation de l’administration centrale a fait l’objet de nombreuses modifications. La première d’entre elles intervient en mars 1969 lors de la suppression de la Direction générale des Arts et Lettres. Les principaux changements qui en découlent sont la création d’une Direction de l’action culturelle et le regroupement des spectacles vivants au sein d’une Direction des spectacles, de la musique et des lettres. Une nouvelle direction est créée en 1975. La Direction du livre est conçue à partir de services rattachés à quatre autres ministères. Toutefois, le transfert de compétence n’est que partiel. En effet, la Bibliothèque nationale et les bibliothèques scolaires et universitaires ne sont pas transférées dans la nouvelle direction du livre. En 1978, le ministère de la culture perd les attributions de la Direction de l'architecture lesquelles sont transférées au ministère de l'Environnement et du cadre de la vie. Jean-Philippe Lecat, alors ministre de la culture et de la communication réorganise l’administration en supprimant quelques directions. Une Direction du patrimoine, rassemblant divers services tels que la sous-direction des monuments historiques et des Palais nationaux ou le département d’archéologie. Cette logique de regroupement de services autour de la Direction du patrimoine est renforcée par l’élargissement de la notion de patrimoine. Cette Direction s’agrandit dans les années 1980. A cette période, de nouvelles divisions apparaissent dans l’organigramme de la Direction du patrimoine. D’autres restructurations ont lieu en 1979, avec la création de la création de la Délégation à la création, aux métiers artistiques et aux manufactures et d’une mission de développement culturel. En 1981, avec le rattachement de la bibliothèque nationale au ministère de la culture[3]. Les réorganisations administratives reprennent en 1986, avec la transformation de la direction de l’administration générale en direction de l’administration générale et de l’environnement culturel (DAGEC) et la mise en place de la délégation aux enseignements et aux formations (DEF). Une importante restructuration intervient en 1990. La DAGEC est démembrée. La direction de l’administration générale réapparait. Elle détient désormais un rôle « horizontal » renforcé et concentré. La DEF est quant à elle remplacée par la délégation au développement et aux formations (DDF). Enfin, lors de cette réorganisation, un service national des travaux (SNT) est mis en place. De nouveaux changements sont intervenus régulièrement entre 1998 et 2007. La dernière est une conséquence de la révision générale des politiques publiques.

L’élargissement de la politique culturelle

En parallèle de ces nombreuses réorganisations administratives, les missions du ministère ont élé élargies. Au moment de la création du ministère des affaires culturelles en 1959, les missions du ministères sont définies dans un décret n° 59- 889 du 24 juillet 1959. Le texte prévoit dans son article 1er que « le ministère chargé des affaires culturelles a pour mission de rendre accessibles les œuvres capitales de l’humanité, et d’abord de la France, au plus grand nombre possible de Français ; d’assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel, et de favoriser la création des œuvres de l’art et de l’esprit qui l’enrichissent ». Aucun changement dans les missions du ministère n’est intervenu jusqu’en 1982. A cette date, un nouveau décret fixe de nouvelles missions. Désormais, « le ministère chargé de la culture a pour mission : de permettre à tous les Français de cultiver leur capacité d’inventer et de créer, d’exprimer librement leurs talents et de recevoir la formation artistique de leur choix ; de préserver le patrimoine culturel national, régional ou des divers groupes sociaux pour le profit commun de la collectivité tout entière ; de favoriser la création des œuvres de l’art et de l’esprit et de leur donner la plus vaste audience ; de contribuer au rayonnement de la culture et de l’art français dans le libre dialogue des cultures du monde ». Cet élargissement de la politique culturelle intervient un an après l’élection de François Mitterand et la nomination de Jack Lang au ministère de la culture. Ce dernier a introduit une dimension festive et des évènements nationaux qui n’avaient pas le même rayonnement qu’aujourd’hui. Il a institutionnalisé la fête de la musique et la journée nationale du patrimoine. Sous son mandat, l'éducation artistique en milieu scolaire se modernise, de nouvelles disciplines sont enseignées (théâtre, cinéma, histoire des arts,...) et des opérations de sensibilisation se développent pour les enfants : classes culturelles, collège au cinéma, classes du patrimoine ... Le champ d'action du ministère s'élargit à d'autres formes d'art et de nouveaux lieux de diffusion se créent (Centre national de la Chanson, Festival International de Bande Dessinée...). Enfin, le ministère se préoccupe davantage des industries culturelles dans un souci de régulation du marché. Ce rapprochement culture-économie se traduit également par l'encouragement au mécénat.

Les différentes dénominations du ministère de la culture

De 1969 à 1981, la dénomination de l’administration a changé à plusieurs reprises. En 1974, elle n’est plus un ministère. Elle devient le secrétariat d’Etat à la culture. Ce changement est dû à l’affaiblissement de la structure et à la volonté du gouvernement Giscard de réserver une place modeste à la politique culturelle. Ces multiples changements témoignent de l'incertitude à formuler clairement les attributions qui relèvent de l'intervention de l'Etat dans les domaines artistiques et culturels.

Date Dénomination Ministres
3 février 1959 Ministère d’Etat chargé des affaires culturelle André Malraux (du 8 janvier 1959 à juin 1969)

Edmond Michelet (22 juin 1969 à octobre 1970)

André Bettencourt (du 19 octobre 1970 à janvier 1971)

1971 Ministère des affaires culturelles Jacques Duhamel (du 7 janvier 1971 à avril 1973)

Maurice Druon (du 5 avril 1973 à février 1974)

Mars 1974 Ministère des Affaires culturelles et de l'Environnement Alain Peyrefitte du 1er mars 1974 à mai 1974
Juin 1974  Secrétariat d'Etat à la culture Michel Guy (du 8 juin 1974 à août 1976)

Françoise Giroud (du 27 août 1976 à mars 1977)

1977  Ministère de la Culture et de l'Environnement Michel d’Ornano (du 30 mars 1977 à mars 1978)
1978 Ministère de la Culture et de la Communication Jean-Philippe Lecat (de 1978 à mars 1981)
1981 Ministère de la Culture Jack Lang (du 22 mai 1981 à mars 1983)
1983 Ministère délégué à la Culture Jack Lang (du 24 mars 1983 à décembre 1984)
1984 Ministère de la Culture Jack Lang (du 7 décembre 1984 à mars 1986)
1986 Ministère de la Culture et de la Communication François Léotard (du 20 mars 1986 à mai 1988)
1988 Ministère de la Culture, de la communication des grands travaux et du bicentenaire Jack Lang (du 12 mai 1988 à mai 1991)
1991 Ministère de la Culture et de la Communication Jack Lang (du 16 mai 1991 à avril 1992)
1992 Ministère de l’Éducation nationale et de la Culture Jack Lang (du 2 avril 1992 à mars 1993)
1993 Ministère de la Culture et de la Francophonie Jacques Toubon (du 31 mars 1993 à mai 1995)

1995 Ministère de la Culture Philippe Douste Blazy (du 18 mai 1995 à juin 1997)
1997 Ministère de la Culture et de la communication Catherine Trautmann (du 4 juin 1997 à mars 2000)

Catherine Tasca (du 27 mars 2000 à mai 2002)

Jean-Jacques Aillagon (du 7 mai 2002 à mars 2004)

Renaud Donnedieu de Vabres (de mars 2004 à mai 2007)

Christine Albanel (du 18 mai 2007 à juin 2009)

Frédéric Mitterrand (depuis le 23 juin 2009)


Organisation du ministère

La révision générale des politiques publiques (RGPP) a été initiée en décembre 2007. Il s’agit d’une réforme de l’Etat sans précédent. Elle touche tous les ministères et a donné lieu à 374 décisions. La réorganisation de l’administration centrale du ministère de la culture et de la communication est simplifiée et renforcée. Entrée en vigueur le 13 janvier 2010, cette nouvelle organisation permet une plus grande lisibilité des grandes politiques culturelles et clarifie le fonctionnement des services et modernise le fonctionnement de l’administration centrale.

Administration centrale

Le ministère de la culture et de la communication est composé d’un cabinet, d’un secrétariat général et de trois directions générales dont leur mission est fixée dans un décret du 11 novembre 2009 [4]. Il s’agit de la Direction générale des patrimoines, la Direction générale de la création artistique et la Direction générale des médias et des industries culturelles. Cinq services sont rattachés au cabinet : l’inspection générale des affaires culturelles, le haut fonctionnaire de défense et de sécurité, la délégation générale à la langue française et aux langues de France et le département de l’information et de la communication.

Le secrétariat général

Le secrétaire général assiste le ministre pour l'administration du ministère. A cette fin, il coordonne l'action de l'ensemble des services du ministère, participe à leur évaluation et représente, dans ses domaines de compétence, le ministère dans les instances interministérielles. Le secrétariat général est en charge de deux missions. La première consiste à conduire les réflexions stratégiques relatives à l’organisation et à l’administration du ministère, de l’administration centrale, des services déconcentrés et des organismes relevant du ministère. Dans le cadre de cette mission, il est notamment amené à définir la stratégie budgétaire du ministère et en assurer la synthèse. Par ailleurs, le secrétariat général s’occupe des affaires juridiques et fiscales et coordonne la préparation des textes législatifs et réglementaires et en assure l'expertise. C’est également lui qui définit et met en œuvre la stratégie du ministère en matière de systèmes d’information, de politique immobilière et de grands projets d’investissement. En outre, il définit et met en œuvre la stratégie du ministère en matière de systèmes d'information, de politique immobilière et de grands projets d'investissement, d'achat public et de communication interne.
La deuxième mission du secrétariat général consiste à coordonner les politiques culturelles transversales. A ce titre, il concourt à l'élaboration de la politique en matière d'éducation artistique et culturelle, de développement des pratiques culturelles, d'accès à l'art et à la culture. Il conduit la politique du ministère en matière de diffusion de la culture scientifique et technique, de numérisation, de diffusion et de valorisation des données publiques et des ressources numériques culturelles. Le secrétariat général engage également des actions en matière de formation, d'enseignement supérieur et de recherche. 
Par ailleurs, il conduit et coordonne la politique du ministère dans les domaines européen et international et contribue au rayonnement de la culture française dans le monde et des cultures étrangères en France.

La direction générale des patrimoines

Trois missions sont dévolues à la direction du patrimoine. Elle est ainsi chargée de l’étude, la protection, la conservation, la restauration, la valorisation et la transmission aux générations futures du patrimoine. Elle élabore, en collaboration avec le secrétariat général, les dispositions législatives et réglementaires relatives à la circulation des biens culturels, ainsi que les dispositions législatives et réglementaires régissant les enseignements et les professions relevant de son domaine de compétence. A cette fin, elle assure notamment la mise en œuvre des dispositions législatives et réglementaires qui lui confèrent une compétence d'inspection, d'avis ou d'autorisation au titre de la protection des patrimoines ou de la qualité architecturale ou paysagère. En outre, la direction générale des patrimoines veille particulièrement à l’observation et au développement du marché de l’art et du mécénat, au suivi des questions sociales, économiques et fiscales et à la démocratisation culturelle. Enfin, la direction générale des patrimoines contribue notamment à la stratégie et à la gestion budgétaire, à la tutelle des organismes relevant du ministère, aux travaux d’étude, d’observation et de recherche...

La direction générale de la création artistique

Cette instance définit, coordonne et évalue la politique de l’Etat relative aux arts du spectacle vivant et aux arts plastiques. Le soutien à la création est l'une des missions confiées à cette direction. De plus, celle-ci dispose de compétences en matière d’enseignements et d’accompagnement des professions et des publics. Ainsi, elle élabore et met en œuvre la réglementation de l’enseignement supérieur dans les domaines du spectacle vivant. En outre, elle analyse, accompagne et coordonne l’activité pédagogique des établissements nationaux et territoriaux. La direction générale de la création artistique veille à la concertation avec les partenaires professionnels, à l’observation et au développement du marché de l’art et du mécénat.

La direction générale des médias et des industries culturelles

Cette direction comprend quatre sous-directions : le service du livre et de la lecture, le service des médias, la sous-direction du développement de l’économie culturelle et le département des affaires financières et générales. Et elle suit les activités du Centre Nationale du Cinéma et de l’image animée. Parmi les missions qui lui sont dévolues, elle contribue à définir, à mettre en œuvre et à évaluer les conditions du développement des industries de diffusion et de production de contenus culturels. Elle veille à la conservation, à l’enrichissement et à la valorisation du patrimoine des bibliothèques et des médiathèques. En outre, elle élabore, en lien avec le secrétariat général, la législation et la réglementation relative à la presse écrite, à la collecte de l’information, à la communication audiovisuelle et aux autres services de communication destinés au public. Enfin, c’est elle qui propose les mesures destinées à favoriser le développement du mécénat et du marché de l’art et qui coordonne leur mise en œuvre.

Administrations décentralisées

Direction Régionale des Affaires Culturelles

Ces directions régionales ont été créées par la loi du 31 janvier 1977. Depuis la loi du 6 février 1992 portant sur l’organisation de l’administration territoriale de la République, les DRAC sont des services déconcentrés du ministère de la culture. Les DRAC sont chargées de mettre en œuvre, sous l'autorité du préfet, la politique culturelle définie par le gouvernement. Elles exercent également une fonction de conseil et d’expertise auprès des partenaires culturels et des collectivités territoriales dans tous les secteurs d’activité du ministère de la Culture et de la Communication. Les DRAC ont en charge trois missions : - L’aménagement du territoire et l’élargissement des publics. Dans le cadre de cette mission, les DRAC définissent et élaborent des partenariats avec les collectivités territoriales. - L’éducation artistique et culturelle. Elles attribuent des aides annuelles de fonctionnement aux écoles de musique agréées, et dans un certain nombre de régions, aux écoles d'arts plastiques.
Elles organisent de nombreuses actions en liaison avec les rectorats et les autres services de l'Etat pour promouvoir l'éducation artistique et culturelle en milieu scolaire et universitaire, et dans les autres lieux d'accueil des enfants et des jeunes. - Les DRAC participent à la structuration du secteur économique de la culture. A ce titre, elles apportent aide et conseil aux entreprises culturelles et soutiennent le développement du mécénat culturel. Elles suivent aussi la mise en œuvre des actions de formation et de qualification des acteurs culturels. Enfin, elles diffusent les informations relatives à la législation sociale applicable aux emplois culturels et prennent des mesures permettant sa bonne application. Les actions des DRAC portent sur les arts plastiques, le cinéma et l’audiovisuel, le livre et la lecture, la musique et la danse, le théâtre et les spectacles, les musées ainsi que sur le patrimoine. Les directions régionales travaillent en collaboration avec les directions générales rattachées au ministère.

Services Départementaux de l’Architecture et du Patrimoine

Les services départementaux de l'architecture et du patrimoine (SDAP) sont des services déconcentrés du ministère de la culture et de la communication, à l'échelon départemental. Il existe un SDAP dans chaque département. Chaque SDAP est placé sous l'autorité du préfet.
Depuis 1976, les services départementaux de l'architecture ont remplacé les agences des bâtiments de France. Rebaptisés « services départementaux de l'architecture et du patrimoine » (SDAP) depuis 1996, ils interviennent principalement pour le compte de trois ministères : le ministère de la culture et de la communication, lequel est leur ministère de tutelle ; le ministère de l'équipement et des transports et le ministère de l'écologie et du développement durable. 
Le SDAP est à la disposition de tout citoyen ayant des projets élaborés ou ressentant le besoin de conseils préalables. Il accompagnent les principaux décideurs dans l'ensemble du processus d'un projet d'aménagement : les responsables territoriaux, les fonctionnaires d'autres services ministériels, les professionnels maîtres d'ouvrage ou maîtres d'œuvre, les chambres consulaires et les associations.
Les SDAP conseillent, orientent les politiques d'aménagement et prennent part à l'élaboration des documents d'urbanisme. 
Les SDAP ont en charge trois missions. Elles consistent à : - conseiller et promouvoir un urbanisme et une architecture de qualité. - contrôler et expertiser les projets menés dans les espaces protégés. - assurer la conservation des monuments historiques.

Etablissements publics sous tutelle

Le ministère de la culture et de la communication est le ministère de tutelle de quelques établissements publiques dont voici une liste non exhaustive.

  • Académie de France à Rome
  • Bibliothèque nationale de France
  • Bibliothèque publique d'information
  • Centre des monuments nationaux
  • Centre national d'art et de culture Georges Pompidou
  • Centre national de la cinématographie
  • Centre national des arts plastiques
  • Centre national du livre
  • Centre national de la danse
  • Cité de la musique
  • Comédie-Française
  • Établissement public du Grand Palais des Champs-Élysées (EPGPCE)
  • Conservatoire national supérieur musique et danse de Lyon
  • Théâtre national de l'Opéra-comique
  • Théâtre national de Strasbourg
  • Les écoles d’architectures
  • Les écoles d’art

Maisons de la culture

Les Maisons de la Culture sont créées dans les années 1960, dans l’objectif de favoriser la diffusion démocratique des œuvres artistiques contemporaines. En effet, les maisons de la culture sont pensées comme des établissements où chacun soit tenté de venir, quelle que soit sa condition sociale, et dans lesquels seraient présentées des œuvres, dans des conditions qui garantissent au public le plus large choix dans la plus grande liberté. La création des Maisons de la culture a permis de rendre l’art plus accessible au public. La création des Maisons de la culture suppose la réunion de trois conditions principales :

L'animation. 
 Une Maison de la culture doit attirer et conquérir son public. La programmation doit être conçue dans le but d’initier le public aux différentes formes d’art. 

La liberté. Personne ne doit se sentir exclu de ce lieu. En outre, cette liberté doit s’observer dans le choix du public. La Maison de la culture doit donc proposer un large éventail d’œuvres au public.
Par ailleurs, les responsables des Maisons de la culture jouissent d’une indépendance vis-à-vis des pouvoirs.

La polyvalence.
 Différentes formes d’expression artistiques doivent être présentées au public pour que celui-ci puisse aisément passer d’une forme d’art à l’autre.   La Maison de la culture du Havre est la première à ouvrir ses portes en 1961. Puis, ce sont celles de Caen, de Bourges, le Théâtre de l'Est Parisien (TEP), les maisons de la culture d’Amiens, de Thonon, de Firminy et de Grenoble. De nouvelles Maisons de la culture ont ouvert ensuite à Nevers, Reims, Rennes, St Etienne, etc. 
Le financement de ces structures est réparti de manière paritaire entre l’Etat et chacune des villes intéressées, sauf pour le Théâtre de l’Est Parisien, qui a été entièrement financé par l'Etat. Les maisons de la culture sont gérées par des associations dans lesquelles l'Etat et les villes sont représentés, mais minoritaires.

Les Grands travaux


En 1981, le Président de la République, François Mitterrand, décide d'engager un ensemble de chantiers à caractère culturel. Ces grands travaux répondaient aux besoins de doter la France des grandes institutions culturelles qui lui faisaient encore défaut. Il s'agissait également, pour chaque projet, de répondre à une volonté de démocratisation en rendant largement accessible à tous les français l'ensemble du patrimoine artistique, en leur offrant aussi toutes les possibilités d'accompagner les évolutions de la création contemporaine.   Quelques grands travaux :

  • Le musée du Louvre et l'Etablissement public du Grand Louvre
  • L'Opéra national de Paris
  • La Bibliothèque nationale de France
  • La Cité des sciences et de l'industrie
  • Le musée d'Orsay
  • Le Centre national du costume de scène (Moulins - Auvergne)
  • Le musée d'Art moderne et contemporain (Strasbourg - Alsace)
  • Le musée Saint-Pierre (Lyon - Rhône-Alpes)
  • Le musée de la Préhistoire (Eyzies de Tayac - Aquitaine)
  • Le mémorial de la Bataille de Normandie (Caen - Basse-Normandie)
  • Le conservatoire du Machinisme et des pratiques agricoles (Chartres - Centre)
  • Le musée de Beaux-arts (Rouen - Haute-Normandie)
  • L' auditorium du Corum et Zénith (Montpellier - Languedoc-Roussillon)
  • La Maison de la magie (Blois - Centre)
  • La restauration du Pont-du-Gard (Languedoc-Roussillon)
  • La Bibliothèque francophone multimédia (Limoges - Limousin)
  • Le Zénith (Nancy - Lorraine)
  • Le château des Nestes (Arreau - Midi-Pyrénées)
  • Le Centre national de la mer (Boulogne-sur-Mer - Nord-Pas-de-Calais)
  • Le musée des Beaux-arts et zénith (Lille - Nord-Pas-de-Calais)
  • Le Centre culturel Jean-Marie Tjibaou (Nouméa - Nouvelle Calédonie)
  • Le Centre national de la bande dessinée et de l'image (Angoulême - Poitou-Charentes)
  • La Corderie royale et le Jardin des Retours (Rochefort - Poitou-Charentes)
  • L'Ecole nationale de la Photographie et musée de l'Arles antique (Arles - Provence-Alpes-Côte d'Azur)
  • Le Zénith (Marseille - Provence-Alpes-Côte d'Azur)
  • Le Zénith (Toulon - Provence-Alpes-Côte d'Azur)
  • Le Muséum agricole et industriel Stella Matutina (Saint Leu - Ile de la Réunion)
  • La Médiathèque : (Chambéry - Rhône-Alpes)
  • Le Centre national d'art contemporain et musée d'Art ancien et moderne (Grenoble - Rhône-Alpes)
  • Le musée Mémorial des enfants d'Izieu (Izieu - Rhône-Alpes)
  • Le musée d'Art moderne (Saint-Etienne - Rhône-Alpes)
  • La Maison du livre, de l'image et du son (Villeurbanne - Rhône-Alpes)
  • Le musée de la Civilisation celtique et centre de recherche archéologique (MONT BEUVRAY)

Voir aussi

Liens externes

Sources

Notes et références

  1. Antoine Bernard, le Ministère des affaires culturelles et la mission culturelle de la collectivité, 1968, rééd. par le Département des études et de la prospective, Paris, La Documentation française, 1989, p. 28.
  2. Décret n° 59-212 du 3 février 1959 relatif aux attributions d’un ministre d’État
  3. Décret n° 81-646 du 5 juin 1981 portant attributions du ministre de la culture.
  4. Décret n° 2009-1393du 11 novembre 2009 relatif aux missions et à l’organisation de l’administration centrale du ministère de la culture et de la communication
Antoine Bernard, le Ministère des affaires culturelles et la mission culturelle de la collectivité, 1968, rééd. par le Département des études et de la prospective, Paris, La Documentation française, 1989, p. 28.