Concurrence dans le secteur de la presse sportive (fr)
Sommaire
Historique de la presse sportive
La naissance de la presse sportive à un moment favorable
La presse spécialisée dans le domaine du sport voit le jour dès la fin du XIXe Siècle grâce à la réunion de trois facteurs : « l’âge d’or » de la presse, le progrès des pratiques sportives plébiscitées par la République et la démocratisation du droit aux loisirs pour tous. Le point de rencontre de ces trois phénomènes a amené certains journalistes à se lancer dans l’aventure de la presse sportive. Les premières publications sportives apparaissent alors : en 1898 création des journaux Le Vélo et l’Auto-Vélo tirés tous deux à plus de 100 000 exemplaires à l’époque. En 1900, l’Auto-Vélo, dirigé par deux journalistes, Victor Goddet (le père de Jacques Goddet) et Henri Desgrange, comprend ainsi déjà 542 correspondants. Ces titres sont non seulement capables de suivre et de relater les événements sportifs, mais aussi de les créer pour lutter contre la concurrence et pour accroître leur audience auprès d’un lectorat friand de manifestations publiques. Ainsi en 1901, l’Auto-Vélo, en compétition avec le Vélo, organise la course cycliste Paris-Brest. En 1902 une nouvelle publication sportive voit le jour l’Auto, et lance le mythique Tour de France. La presse sportive influence en profondeur les pratiques sociales et le cadre sportif : Le magasine Femina créé en 1900, joue un rôle prépondérant dans le développement du sport féminin. A la fin des années 1910, l’univers des quotidiens français ne compte pas moins de 8 titres sportifs, auxquels s’ajoute une trentaine de périodiques, dont Tennis et Judo.
Un secteur solide
Dans l’entre-deux-guerres, l’Auto-Vélo tire à 350 000 exemplaires en 1939, les magazines se développent tels que Miroir du sport ou des titres plus spécialisés tels que Foot-Ball ou Coup-Franc. Après-guerre, la presse sportive est bouleversée avec la création en 1946 de l’Equipe qui se trouve très vite en situation de monopole sur l’information quotidienne. Cette situation perdure et est propre à la France. Dans les années 1960-1970, une reprise de la presse sportive se démarque grâce à un taux croissant des pratiques sportives et l’engagement des journaux dans l’événementiel sportif. En 1970, le secteur comprend 169 titres dont l’Action automobile et touristique (périodique, 550 000 exemplaires), l’Equipe (330 000 exemplaires).
L’hyperspécialisation
Les années quatre-vingt marquent une pause. Ce n’est qu’au milieu des années quatre-vingt-dix, avec la relance de la croissance, que cette presse se développe à nouveau, en évoluant toujours au rythme de la multiplication et la diversification des pratiques sportives, de la médiatisation accrue des spectacles sportifs et de l’augmentation des temps de loisirs. Le marché ne semble pas saturé mais l’échec cuisant du journal Sport en 1987 montre que celui des quotidiens semble de plus en plus fermé. En revanche les nouveaux sports, extrêmes ou de glisse, commencent à se développer dans la presse. Ainsi, le groupe Sofimav implanté à Toulouse s’est spécialisé dans l’édition de magazines aquatiques, avec Natation et Apnea. Dans un autre registre, certaines publications se spécialisent dans des pratiques sportives hyper-ciblées, comme par exemple le journal Triathlon qui traite du sport éponyme. En outre, l’avènement d’Internet (particulièrement sensible à la fin des années quatre-vingt-dix en France) a permis à de nombreux groupes de presse, télévisuelle ou écrite, de renouveler et d’approfondir leurs activités éditoriales et de séduire ainsi des « lecteurs » d’un genre nouveau, toujours plus exigeants en termes de délais d’information (désormais réduits à néant, le direct ayant définitivement supplanté le différé) et de fiabilité des contenus.
Le visage actuel de la presse sportive
Depuis une dizaine d’années le comportement des gens face au sport a évolué. La recherche du bien être et la volonté d’avoir une vie saine deviennent les maîtres-mots. Les médias ne cessent d’accompagner les publicités de sucreries ou autres aliments gras de messages préventifs contre l’obésité. Le sport s’est alors démocratisé. La presse sportive s’est elle aussi adaptée à ces nouveaux modes de vie. En effet même si la presse sportive généraliste ou footballistique est toujours prépondérante en France, les publications vont chercher les adeptes de sports plus intimistes, ainsi des journaux comme Gym Pratique spécialiste du Fitness ou encore Tir à L’arc magazine ont pu voir le jour. Cependant la concurrence est rude, les grands groupes média utilisent bien souvent des méthodes anticoncurrentielles pour faire face aux rivaux. Pour présenter la concurrence actuelle en matière de presse sportive il convient donc de distinguer les publications quotidiennes des autres publications périodiques et il convient enfin de mettre l’accent sur le poids de la presse sportive gratuite dans ce marché.
Le monopole de L’Equipe Dans le secteur de la presse sportive quotidienne
La presse sportive quotidienne française est marquée par le quasi monopole de L’Equipe dans ce secteur et ce depuis des années. Ce monopole est propre à la France car tous les autres pays disposent d’un large choix de publications sportives quotidiennes. Ces dernières années certains groupes de presse français ont tenté de prendre une part de ce monopole, mais L’Equipe ne semble pas vouloir se laisser faire.
Un quotidien inattaquable
L’Equipe tel qu’il existe aujourd’hui, parait le 28 février 1946 trois fois par semaines. A partir de 1948, il devient quotidien. Il tire profit de la disparition de ses concurrents Elan et le Sport. L’Equipe achète ensuite le journal officiel de la Fédération française de Football, France Football, et le transforme en un hebdomadaire populaire. L’Equipe et le Parisien se rapprochent en 1956, en 1964 le quotidien sportif fusionne avec les Editions Emilien Amaury, éditrices du Parisien libéré. En 2006 L’Equipe rachète le mensuel gratuit le journal du Golf. Depuis sa création L’Equipe tient une place quasi monopolistique sur le secteur de la presse sportive quotidienne. Au fil des ans les groupes de presse ont tenté de le détrôner en lançant de nouvelles publications, cependant, à l’image du titre Sport, créé dans les années 80 pour tenter de concurrencer L’Equipe, tous se sont heurtés à la puissance du groupe Amaury éditeur du quotidien et ont dû arrêter de paraitre seulement quelques mois après leur création. Pour écraser la concurrence le groupe Amaury n’a pas toujours utilisé des méthodes légales. En effet lors de la sortie du Sport en 1988, les kiosques auraient subi des pressions pour ne pas mettre en avant le titre vis-à-vis de celui du groupe Amaury. Selon David Garcia, auteur de La face cachée de L’Equipe « Sport à l’époque, avait fait les frais de la force de frappe du Groupe Amaury ». Le groupe n’a cependant jamais été sanctionné pour ces agissements. La stratégie est claire : L’Equipe veille à conserver son lucratif monopole sur la presse sportive. Ce monopole suscite beaucoup de jalousies, en effet malgré les difficultés de la presse écrite en France, L’Equipe est de loin le titre le plus vendu et le plus lu, il est diffusé à plus de 300 000 exemplaires, en 72 ans d’existence il n’a jamais perdu d’argent. La presse sportive est rentable, elle est le dernier secteur de la presse où il peut y avoir de la place pour une concurrence.
Un nouveau concurrent dans un contexte difficile
L’Equipe a vu ses bénéfices divisés de moitié en 2007, passant de 9 millions d’euros en 2006 à 4,3 millions en 2007. Là-dessus, il y a une baisse de 5% du lectorat en 2006 et 8,5% en 2007. France Football qui appartient au même groupe, a lui perdu 50 000 lecteurs en quatre ans. L’annulation du Dakar en 2008 a été aussi un coup dur pour le quotidien, elle s’est traduite par la perte de 500 000 euros de recettes publicitaires. En mars 2008 la Direction du journal a été débarquée pour cause de mauvais résultats. Pour la première fois depuis sa création, L’Equipe se trouve face à une situation fragile. C’est dans ce contexte inquiétant qu’en novembre 2008, le quotidien sportif voit arriver un nouveau concurrent pour la première fois depuis 1988 : Le 10 Sport. Cette dernière publication a été créée par Michel Moulin en partenariat avec le Groupe NextRadio TV (holding des radios RMC et BFM et de la chaîne de télévision BFM TV). L’objectif du 10 Sport est d’amputer le groupe Amaury du fructueux monopole qu’il tient grâce à L’Equipe en bénéficiant de sa situation fragile. Cependant même s’il est vrai que L’Equipe ne fait plus que 4,3 millions d’euros de bénéfices, aucun quotidien ne peut se vanter de faire de même. Le Figaro, Libération ou encore Le Monde ne sont pas rentables et ne vivent que de subventions. Le Sport est donc un secteur rentable, il y a un lectorat masculin plutôt fidèle. Et même si la concurrence de l’internet fait du mal à L’Equipe, elle est interne puisque le plus grand site internet de football est lequipe.fr, qui est le deuxième site francophone d’information. Mais depuis le lundi 3 novembre 2008, L’Equipe n’est donc plus le seul quotidien sportif dans les kiosques. Cela dit le groupe Amaury, éditeur de L’Equipe l’a démontré, il ne laissera pas fuir le monopole fructueux de la presse quotidienne sportive. Le 10 Sport a donc des soucis à se faire, car le Groupe NextRadio Tv propriétaire du titre n’a pas l’envergure du Groupe Amaury. La riposte de ce dernier ne s’est pas faite attendre, pour contrer son nouveau concurrent, le Groupe Amaury a lancé dans la foulé un nouveau magazine censé tuer Le 10 Sport « dans l’œuf », Aujourd’hui Sport. Par rapport à ce qui s’était produit dans les années 80 avec Le Sport le contexte a changé, L’Equipe est affaibli, et c’est donc le Groupe Amaury qui a réagit en frappant encore plus fort qu’il y a vingt ans. Le but est de tuer le 10 Sport plus rapidement que Le Sport qui avait tenu neuf mois. Si Le 10 Sport tient neuf mois et prend des parts de marché à L’Equipe, ça risque d’être compliqué pour ce dernier. Le Groupe Amaury a donc pris le risque de créer un nouveau quotidien pour asphyxier son concurrent. Moins de quatre mois après son lancement, les stratégies du Groupe Amaury semblent avoir porté leurs fruits, en effet fin mars 2009 Michel Moulin Directeur du 10 Sport avec une diffusion inférieure à 30 000 exemplaires annonce le passage de sa publication en hebdomadaire. Grâce à ses puissantes stratégies, L’Equipe a de grandes chances de conserver son monopole, la survie du 10 Sport semble compromise. La bataille menée par l’éditeur de L’Equipe semble être gagnée, son quotidien Aujourd’hui Sport, créé spécialement pour éliminer le nouvel arrivant a quant à lui trouvé son public, il ne cesse d’attirer chaque jours de nouveaux lecteurs. Le groupe Amaury a annoncé qu’en cas d’arrêt du 10 Sport, la parution d’Aujourd’hui Sport serait certainement elle aussi arrêtée et laisserait ainsi sa « mère » L’Equipe régner en maître sur le monopole fructueux de la presse sportive, ce qu’elle fait depuis 72 ans. Mais l’année 2009 semble être une année mouvementée pour le quotidien historique français puisque depuis que Le 10 Sport à annoncé son passage en hebdomadaire du week-end, Robert Lafont, président de Lafont Presse (Groupe Entreprendre), a annoncé de son côté le lancement du quotidien Le Foot le 25 mai 2009. Une année difficile donc pour le Groupe Amaury, qui se voit confronté à un nouveau concurrent. L’éditeur de L’Equipe espère qu’Aujourd’hui Sport qui a réussi à éclipser Le 10 Sport, parviendra aussi à faire de même avec Le Foot. Cependant l’adversaire ici a un caractère différent puisque contrairement à ses concurrents qui sont généralistes, il est entièrement consacré à l’actualité du football. Le groupe Amaury, par la puissance de ses stratégies et par des pratiques pas toujours légales, semble ne pas vouloir laisser la concurrence prendre une part de son fructueux monopole détenu grâce à L’Equipe.
Les autres publications périodiques
Il est vrai que depuis plusieurs années, la presse écrite française traverse une crise sans précédent. La plupart des publications vivent essentiellement d’aides publiques. La presse sportive n’est pas épargnée, les récents chiffres à la baisse de l’hebdomadaire France Football en sont un bon exemple. Cela dit la presse sportive est la plus rentable, les mentalités des gens au cours de ces dernières années ont évolué. Aujourd’hui la plupart des personnes ont une activité sportive régulière et cela depuis que les Ministères de la santé de ces dernières années ont fait la chasse à l’obésité grâce à des spots publicitaires ou autres recommandations. Se sont alors développées des publications sportives en tout genre. Cependant la presse généraliste autre que quotidienne est peu nombreuse sur le marché, cela s’explique par la puissance du monopole de L’Equipe qui fournit chaque jour une actualité complète sur le sport. Ainsi une publication sportive généraliste hebdomadaire par exemple, perd forcément de son intérêt lorsqu’elle relate les événements sportifs de la semaine que les lecteurs ont forcément déjà lus dans leur quotidien. Cependant on peut nommer certaines publications généralistes comme par exemple le bimestriel Sport & Vie ou encore le mensuel Sport Mag. Mais ces deux publications à faible tirage, appartiennent à des sociétés d’édition de faible envergure qui disposent d’une marche de manœuvre étroite face à la concurrence des grands groupes de presse. On peut également souligner depuis le mois de mars 2009 le passage du généraliste Le 10 Sport en hebdomadaire à cause de ses mauvais résultats en quotidien. Cela dit, contrairement à beaucoup d’idées reçues les publications sportives qui marchent le mieux sont celles qui sont inconnues du grand public, car spécialisées dans des sports peu médiatisés. En effet chaque sport, même intimiste, à son titre en kiosque. La rentabilité est au rendez-vous, la plupart de ces publications sont mensuelles et son vendues à des prix élevés compris entre 3 et 8 euros et les hors séries peuvent atteindre 15 euros. Il est vrai que ces titres n’ont pas une grande diffusion mais ils captent un lectorat ciblé et fidèle car passionné du sport qu’ils traitent, les quelques milliers de titres vendus à un prix d’environ six euros suffisent à être rentables. A titre d’exemple le titre français Surf Cession, est l’hebdomadaire de surf le plus ancien de France, créé en 1986, il est édité par le groupe Sud Ouest. A l’image du monopole fructueux de L’Equipe dans le quotidien sportif, le groupe Sud Ouest détient celui de la presse mensuelle de surf avec d’autres titres tels que Bodyboard, Surfer’s et Surfeuse. Les prix de ces journaux étant en moyenne de six euros, l’affaire semble être très fructueuse pour le Groupe basque.
La presse sportive gratuite
La presse gratuite est apparue en France avec le quotidien Metro, testé d’abord à Marseille puis lancé dans toutes les grandes villes de France en 2002. Puis de nouvelles publications ont suivi telles que 20 Minutes ou encore Direct Soir. La presse sportive ne tardera pas à se lancer dans l’aventure du gratuit, Sport sera le tout premier. Lancé en mensuel à l’automne 2003, il passe à un rythme hebdomadaire en mars 2004. Il couvre le sport de haut niveau et accorde une place importante aux sports extrêmes.
Le litige sur les modalités d’intégration des gratuits dans les études d’audience
Dans le cadre de la procédure contentieuse ouverte à l'encontre d'AudiPresse (anciennement dénommée Audiences Études sur la Presse Magazine), le Conseil de la concurrence a accepté les engagements proposés par cette société qui visent à ne plus faire obstacle à l'intégration des magazines gratuits à son étude d'audience. En effet le Conseil de la concurrence avait été saisi en mars 2006 des pratiques de la société AudiPresse. Dans sa saisine, le ministre de l'économie dénonçait les conditions fixées par l'AEPM dans son règlement intérieur pour l'admission de nouveaux titres à son étude d'audience. Ce règlement excluait par principe les magazines gratuits. Le magazine Sport s'est ainsi vu refuser, à plusieurs reprises au cours de l'année 2005, son inscription à l'étude d'audience au motif, notamment, que sa diffusion n'était pas payante. AudiPresse a revu les conditions d'admission à l'étude d'audience : les gratuits peuvent désormais prétendre y adhérer et Sport a ainsi intégré l'étude en janvier 2006. Cependant, la société Sports Médias & Stratégies, éditant le magazine Sport, a fait valoir que la condition relative à l'absence d'interruption entre deux parutions supérieure à deux fois la périodicité du titre excluait de fait les gratuits dont la plupart ne sont pas édités en période estivale et en fin d'année.
Préoccupations de concurrence
Les résultats d’AudiPresse sont utilisés systématiquement par les agences médias pour définir les plans médias des campagnes publicitaires, aucune autre mesure d'audience ne pouvant être considérée comme substituable. Les supports exclus de cette étude ne peuvent, par conséquent, être retenus par les agences médias et, par suite, accéder aux ressources publicitaires afférentes, seules sources de financement pour les gratuits. Des conditions d'intégration des titres à l'étude d'audience non objectives, non transparentes ou discriminatoires seraient dès lors susceptibles de poser des problèmes de concurrence.
Les engagements pris par la société AudiPresse
La société AudiPresse a proposé des engagements, qui ont été publiés sur le site Internet du Conseil de la concurrence afin de recueillir les observations des tiers intéressés.
Le Conseil a accepté ces engagements, considérant que ceux-ci permettaient désormais à la presse magazine gratuite et notamment sportive d'accéder à l'étude d'audience d'AudiPresse et donc au marché de la publicité dans des conditions satisfaisantes de concurrence.
Ainsi, AudiPresse a revu son réglement en révisant la condition relative à l'absence d'interruption entre deux parutions. Elle a également présenté un projet de réforme de ses structures intégrant un représentant de la presse gratuite dans sa « commission études » associant ainsi plus étroitement la presse gratuite à la définition et à la gestion des mesures d'audience.
Après avoir rendu ces engagements obligatoires dès la notification de la décision, le Conseil de la concurrence a clôturé la procédure ouverte devant lui.
Un nouveau concurrent sportif gratuit
Sport avait jusqu’à présent une position quasi monopolistique sur le marché de la presse sportive gratuite. Mais fort du succès de Direct Soir, de Direct Matin et des lancements récents de Direct Nice et Direct Toulouse, le Groupe Bolloré confirme sa politique de développement, et lance Direct Sport, un nouveau magazine hebdomadaire gratuit, entièrement dédié au sport et aux loisirs, qui paraitra tous les vendredis.
Fruit d’une alliance unique avec Direct Soir, ce magazine « 2 en 1 » permet d’accompagner le lecteur dans l’organisation de ses loisirs du week-end. Direct Soir, axé sur le loisir, l’actualité culturelle (dont le cinéma) et sur l’univers de la télévision (sélections et programmesTV), complète tout naturellement son offre « entertainment » en mettant en avant avec Direct Sport le deuxième centre d’intérêt des Français, à savoir le sport.
Le groupe Bolloré a fait appel à une équipe expérimentée de journalistes de la société United Sport Conseil, menée par Bruno Breton et Pascal Larché, fondateurs de son concurrent principal Sport. Direct Sport propose un traitement éditorial original, où le sport est un art de vivre à part entière. Une première partie sera dédiée à l’actualité des grands événements sportifs, une seconde partie sera consacrée à des sports extrêmes, aux sports loisirs et au shopping. Cette configuration ressemble étrangement à celle de Sport.
Diffusé à 450 000 exemplaires le vendredi, à Paris et dans les plus grandes villes de France, Direct Sport contiendra 48 pages quadri en fonction des événements sportifs. Véritablement engagé dans le sport avec la chaîne de télévision de la TNT Direct 8, le Groupe Bolloré mise également sur le développement de synergies entre ses différents supports. Ainsi, Direct Sport fera également appel à l’expertise des journalistes et des consultants de Direct 8, comme Alexandre Delperier, Frank Leboeuf, Henri Leconte ou encore Jean-Marc Mormeck.
Le visage de la presse sportive à évolué, les publications sont nombreuses et malgré la crise que traverse la presse française actuellement, les publications sportives tirent largement leur épingle du jeu. Les grands groupes de presse tirent les reines de ce marché et parviennent à éliminer la concurrence par tous les moyens.