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Distinction de la préférence et de l'exclusivité (fr)

Un article de JurisPedia, le droit partagé.
Version du 7 décembre 2004 à 14:22 par Herbincedric (discuter | contributions)

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Pendant longtemps, les sûretés réelles ont été basées sur le système de classement fixé par le législateur, en fonction du mérite des créanciers ou de la politique du crédit (par exemple : art. L621-32 Code de Commerce, article 98 de la loi du 25/06/1999 sur l’épargne), cette conception est remise en cause par la multiplication des situations juridiques ou le créancier est en mesure, non seulement de primer les autres créanciers an concours, mais aussi d’exclure tout concours, il se retrouve dans une position d’exclusivité, ces situations sont multiples :

  • Droit de rétention : la loi du 2/07/1996 créée le gage de compte d’instruments financiers et admet le droit de rétention sur un bien incorporel.

Action directe : comme celle accordée au sous-traitant (loi 31/12/1975) ou aux transporteurs routiers (loi 6/02/1998)

  • Droit de propriété : les garanties fondées sur le droit de propriété ont vu leur efficacité renforcée et leur domaine accru :

renforcement des droits du crédit-bailleur,

  • loi du 10/06/1994 sur la revendication sur les biens fongibles,
  • loi du 17/07/1996 prévoyant que la clause de réserve de propriété peut être stipulée unilatéralement par l’acheteur,
  • loi du 1/01/1981 sur la cession Dally dont la jurisprudence a renforcé l’efficacité : même conclu en période suspecte pour le paiement antérieurement contracté, elle échappe aux nullités de la période suspecte. (Com. 28/05/1996 pour les nullités obligatoire et Com. 26/04/2000 pour les nullités facultatives). Une limite a été posée par Com. 26/04/2000 : le jugement d’ouverture de la procédure collective fait obstacle aux droits de la ?????? sur les créances nées de la poursuite d’un contrat à exécution successive après le jugement d’ouverture.

Le domaine d’application s’étends notamment pour le transfert de la propriété d’un bien en garantie : la fiducie-sûreté. Loi du 31/12/1993, loi MAF du 2/07/1996 et loi 2/07/98 : se développe, pour quasiment tous les échanges interbancaires, le législateur fait référence à la fiducie sûreté, or ceci concerne des sommes considérables. La jurisprudence étends la fiducie-sûreté en dehors des textes : Cass. 1°Civ. 20/03/2001 admet une cession de créance de droit commun effectuée à titre de garantie. Concerne principalement les rapports entre professionnels.