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Boucher d'Argis : Différence entre versions

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Antoine-Gaspard Boucher d’Argis, né en 1708, mort en 1791, est un avocat français.
 
Antoine-Gaspard Boucher d’Argis, né en 1708, mort en 1791, est un avocat français.
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http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6152349q/f93.image</ref>.  
 
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6152349q/f93.image</ref>.  
  
A la Révolution, il sera mis en accusation par Marat <ref>Actes de la Commune de Paris pendant la Révolution. Tome 3 / publiés et annotés par Sigismond Lacroix, Éditeur : Service des travaux historiques de la Ville (Paris), Date d'édition : 1894-1955, p.462</ref>. Celui-ci publie dans l'Ami du Peuple du 14 janvier 1790<ref>L'Ami du Peuple n°97 du 14 janvier 1790 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10463769, p.4 et s.</ref> la dénonciation suivante:
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A la Révolution, il sera le rapporteur de l'affaire du 5 au 6 octobre 1789 et présentera à l'assemblée nationale la procédure instruite au Châtelet, le 7 juillet 1790.  
  
  ''Plusieurs conseillers au châtelet viennent de me faire dire, par un brave officier,
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Il sera mis en accusation par Marat <ref>Actes de la Commune de Paris pendant la Révolution. Tome 3 / publiés et annotés par Sigismond Lacroix, Éditeur : Service des travaux historiques de la Ville (Paris), Date d'édition : 1894-1955, p.462</ref>. Celui-ci publie dans l'Ami du Peuple du 14 janvier 1790<ref>L'Ami du Peuple n°97 du 14 janvier 1790 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10463769, p.7 et s.</ref> une dénonciation lui reprochant de concentrer dans ses mains les pouvoirs d'enquête et de juridiction, et plus fondamentalement, de n'être pas un magistrat intègre.
  qu'ils sont au désespoir de l'attentat commis contre moi la nuit du 8;
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  que le tribunal n'a aucune part aux ordres donnés pour m'enlever;
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  que les seuls auteurs de cet abus d'autorité sont les sieurs Tory
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  et Boucher d'Argis; que ce dernier a fait le diable pour que l'on
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  mit à exécution, a mépris de toutes les lois, un décret qui devait rester enseveli dans la
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  poussière du greffe, qu'il a même essayé à ce sujet
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  les reproches les plus amers de ses confrères.
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  J'apprends d'autre part, que le sieur Boucher
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  d'Argis s'est mis à la tête des alguasils de robe
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  courte, et a chambré plusieurs soldats du
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  détachement qui devait m'enlever.  
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  A cette démarche, je vois qu'il est encore dans  
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  le châtelet des hommes honnêtes, et j'aime à croire,
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  pour l'honneur de l'humanité, qu'ils sont en grand
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  nombre. J'aime à croire aussi que le tribunal
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  n'a point décerné le décret: mais il n'est que trop
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  constant qu'il ne s'y est point opposé d'une manière
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  efficace. Or, soit faiblesse, soit ignorance,
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  l'outrage n'en aurait pas moins été fait, et le crime
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  moins consommé au nom de la justice. Horrible
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  idée qui doit glacer d'effroi tous les cœurs sensibles,  
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  et saisir de fureur tous les cœurs courageurs. quoi!
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  il suffira d'un fou ou d'un enragé dans un tribunal
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  pour faire parler l'organe des loix, au moyen d'un
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''
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  je vous dénonce le sieur Boucher d'Argis,
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  pour avoir cumulé sur sa tête les places de
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  conseiller au châtelet, de raporteur, de député à la
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  ville, de commandant de bataillon de la garde
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  nationale: fonctions incompatibles qui devraient être
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  divisées en trois individus, elles sont dans ses
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  mains autant de moyens d'oppression. Sous son
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  costume de robin; il a fait taire les loix pour
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  revivifier contre moi un décret que la pudeur avait
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  condamné à l'oubli, et m'accabler sous le poids de
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  l'autorité. (…)
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  ainsi, cet accapareur de fonctions publiques
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  formerait à lui seul un tribunal d'inquisition; tout-à-tout
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  record, témoin, greffier, rapporteur et juge; pour
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  compléter l'affaire d'un makheureus accusé, il ne
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  lui manque que d'être un confesseur et un bourreau.
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Il semble en réalité que Marat ait mal pris une tentative d'arrestation lié à un litige en cours, tentative imputée par la rumeur à Boucher d'Argis. Celui-ci se défendra de ces accusations.
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Le 24 juillet 1791, il est condamné à mort en même temps que 45 autres personnes.
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Son fils est André-Jean-Baptiste Boucher d'Argis  (1750-1794).
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=Œuvre=
 
Boucher d’Argis a laissé un grand nombre de traités de jurisprudence. Il a fourni des articles sur le droit dans les volumes i à vii de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert.
 
Boucher d’Argis a laissé un grand nombre de traités de jurisprudence. Il a fourni des articles sur le droit dans les volumes i à vii de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert.
  
 
Il a publié les Règles pour former un avocat, de Pierre Biarnoy de Merville, en les retouchant et y joignant une Histoire abrégée de l’ordre des avocats.
 
Il a publié les Règles pour former un avocat, de Pierre Biarnoy de Merville, en les retouchant et y joignant une Histoire abrégée de l’ordre des avocats.
  
À partir de 1742, il donne de nouvelles éditions du Recueil, par ordre alphabétique, des principales questions de droit de Barthélemy-Joseph Bretonnier (1656-1727)2. À partir de 1749, il propose des éditions augmentées du Dictionnaire de droit et de pratique de Claude de Ferrière (1639-1715), en 2 volumes in-quarto. Il a par ailleurs fourni plus de 4000 articles sur le droit dans les volumes III à XVII de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert.
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À partir de 1742, il donne de nouvelles éditions du Recueil, par ordre alphabétique, des principales questions de droit de Barthélemy-Joseph Bretonnier (1656-1727)2. À partir de 1749, il propose des éditions augmentées du Dictionnaire de droit et de pratique de Claude de Ferrière (1639-1715), en 2 volumes in-quarto. Il a par ailleurs fourni plus de 4000 articles sur le droit dans les volumes III à XVII de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert.  
  
Son fils est André-Jean Boucher d'Argis.
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Comme le relève un auteur, "On lui doit plusieurs bons Ouvrages qui ont pour objet des matieres de Jurisprudence. Les Gens de Lettres peuvent les lire avec plaisir, parce qu'ils font écrits avec aisance, avec méthode et même avec une forte d'élégance. les Gens de Loix peuvent les lire avec fruit, parce que les principes en sont clairs bien discutés; presque toujours surs"<ref>(http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1085409/f208.image)Abbé Antoine Sabatier de Castres, (1742-1817), Les trois siècles de la littérature françoise, ou Tableau de l'esprit de nos écrivains, depuis François I, jusqu'en 1773. T. 1 / , Éditeur : de Hansy (Amsterdam), 1774.</ref>.
  
=Œuvre=  
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* Traité de la crûë des meubles au-dessus de leur prisée, éd. B. Brunet fils (Paris), 1741, consultable sur Gallica (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30137823q).
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* Code de simple police, à l'usage des juges de paix, commissaires de police, maires et adjoints, éd. B. Warée oncle (Paris), 1822, consultable sur Gallica (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb301377959).
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* Nouveau Dictionnaire raissoné de la taxe en matière civile, suivi du texte des tarifs en vigueur, 2e édition, considérablement augmentée par l'auteur, revue et mise au courant de la doctrine et de la jurisprudence jusqu'à ce jour, par M. Alexandre Sorel, éd. Cosse, Marchal et Billard (Paris), 1874, consultable sur Gallica ( http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb301377970).
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* Cahier d'un magistrat du Châtelet de Paris, sur les justices seigneuriales et l'administration de la justice dans les campagnes, éd.Clousier, impr. (Paris), 1789, consultable sur Gallica ( http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37237617c).
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* De la bienfaisance dans l'ordre judiciaire : discours, dans lequel on prouve la nécessité de donner aux pauvres des défenseurs gratuits, et l'obligation d'indemniser ceux qui, ayant été accusés, décrétés et emprisonnés à la requête du ministère public, ont ensuite obtenu des jugemens absolutoires, prononcé dans la première assemblée de l'association de bienfaisance judiciaire, tenue au Châtelet de Paris, avec la permission de Sa Majesté, le lundi 14 janvier 1788, éd. Le Boucher, libraire du Châtelet (Paris) et Clousier, impr. du Roi (Paris), 1788, consultable sur Gallica ( http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb372631436).
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* [[Utilisateur:Evematringe|evematringe]] ([[Discussion utilisateur:Evematringe|discussion]]) 19 juillet 2013 à 09:14 (CEST) 19 juillet 2013 à 09:13 (CEST)
  
"On lui doit plufieurs bons Ouvrages qui ont pour objet des matieres de Jurifprudence. Les Gens de Lettres peuvent les lire avec plaifir, parce qu'ils font écrics avec aifance avec méthode Se même avec une forte d'élégance j les Gens de Loix peuvent les lire avec fruit, parce que les principes en font clairs bien difeutést; prefque toujours surs." (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1085409/f208.image)M. l'abbé Sabatier de Castres, Antoine (1742-1817), Les trois siècles de la littérature françoise, ou Tableau de l'esprit de nos écrivains, depuis François I, jusqu'en 1773. T. 1 / , Éditeur : de Hansy (Amsterdam) Date d'édition : 1774.
 
 
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Biographie

Antoine-Gaspard Boucher d’Argis, né en 1708, mort en 1791, est un avocat français.

Conseiller au conseil souverain de Dombes en 1753, puis au Châtelet de Paris à partir de 1772[1].

A la Révolution, il sera le rapporteur de l'affaire du 5 au 6 octobre 1789 et présentera à l'assemblée nationale la procédure instruite au Châtelet, le 7 juillet 1790.

Il sera mis en accusation par Marat [2]. Celui-ci publie dans l'Ami du Peuple du 14 janvier 1790[3] une dénonciation lui reprochant de concentrer dans ses mains les pouvoirs d'enquête et de juridiction, et plus fondamentalement, de n'être pas un magistrat intègre.

  je vous dénonce le sieur Boucher d'Argis, 
  pour avoir cumulé sur sa tête les places de 
  conseiller au châtelet, de raporteur, de député à la
  ville, de commandant de bataillon de la garde
  nationale: fonctions incompatibles qui devraient être
  divisées en trois individus, elles sont dans ses 
  mains autant de moyens d'oppression. Sous son 
  costume de robin; il a fait taire les loix pour 
  revivifier contre moi un décret que la pudeur avait
  condamné à l'oubli, et m'accabler sous le poids de
  l'autorité. (…)
  ainsi, cet accapareur de fonctions publiques 
  formerait à lui seul un tribunal d'inquisition; tout-à-tout
  record, témoin, greffier, rapporteur et juge; pour
  compléter l'affaire d'un makheureus accusé, il ne 
  lui manque que d'être un confesseur et un bourreau. 


Il semble en réalité que Marat ait mal pris une tentative d'arrestation lié à un litige en cours, tentative imputée par la rumeur à Boucher d'Argis. Celui-ci se défendra de ces accusations.

Le 24 juillet 1791, il est condamné à mort en même temps que 45 autres personnes.

Son fils est André-Jean-Baptiste Boucher d'Argis (1750-1794).

Œuvre

Boucher d’Argis a laissé un grand nombre de traités de jurisprudence. Il a fourni des articles sur le droit dans les volumes i à vii de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert.

Il a publié les Règles pour former un avocat, de Pierre Biarnoy de Merville, en les retouchant et y joignant une Histoire abrégée de l’ordre des avocats.

À partir de 1742, il donne de nouvelles éditions du Recueil, par ordre alphabétique, des principales questions de droit de Barthélemy-Joseph Bretonnier (1656-1727)2. À partir de 1749, il propose des éditions augmentées du Dictionnaire de droit et de pratique de Claude de Ferrière (1639-1715), en 2 volumes in-quarto. Il a par ailleurs fourni plus de 4000 articles sur le droit dans les volumes III à XVII de l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert.

Comme le relève un auteur, "On lui doit plusieurs bons Ouvrages qui ont pour objet des matieres de Jurisprudence. Les Gens de Lettres peuvent les lire avec plaisir, parce qu'ils font écrits avec aisance, avec méthode et même avec une forte d'élégance. les Gens de Loix peuvent les lire avec fruit, parce que les principes en sont clairs bien discutés; presque toujours surs"[4].

  • Nouveau Dictionnaire raissoné de la taxe en matière civile, suivi du texte des tarifs en vigueur, 2e édition, considérablement augmentée par l'auteur, revue et mise au courant de la doctrine et de la jurisprudence jusqu'à ce jour, par M. Alexandre Sorel, éd. Cosse, Marchal et Billard (Paris), 1874, consultable sur Gallica ( http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb301377970).
  • Cahier d'un magistrat du Châtelet de Paris, sur les justices seigneuriales et l'administration de la justice dans les campagnes, éd.Clousier, impr. (Paris), 1789, consultable sur Gallica ( http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37237617c).
  • De la bienfaisance dans l'ordre judiciaire : discours, dans lequel on prouve la nécessité de donner aux pauvres des défenseurs gratuits, et l'obligation d'indemniser ceux qui, ayant été accusés, décrétés et emprisonnés à la requête du ministère public, ont ensuite obtenu des jugemens absolutoires, prononcé dans la première assemblée de l'association de bienfaisance judiciaire, tenue au Châtelet de Paris, avec la permission de Sa Majesté, le lundi 14 janvier 1788, éd. Le Boucher, libraire du Châtelet (Paris) et Clousier, impr. du Roi (Paris), 1788, consultable sur Gallica ( http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb372631436).

Liens externes

Auteur(e)(s)

Notes

  1. Il y a cent Ans . Liste des titulaires, en 1783, des principaux emplois dans l'Eglise, les conseils, la diplomatie, l'armée, la magistrature, l'administration, les finances, les académies, à la cour, etc., dont les familles existent encore en 1883, d'après l'"Almanach royal" et l'"Etat militaire de la France" de 1783. Suivie d'une table alphabétique des noms des familles, Éditeur : Champion (Paris), 1884. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6152349q/f93.image
  2. Actes de la Commune de Paris pendant la Révolution. Tome 3 / publiés et annotés par Sigismond Lacroix, Éditeur : Service des travaux historiques de la Ville (Paris), Date d'édition : 1894-1955, p.462
  3. L'Ami du Peuple n°97 du 14 janvier 1790 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k10463769, p.7 et s.
  4. (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1085409/f208.image)Abbé Antoine Sabatier de Castres, (1742-1817), Les trois siècles de la littérature françoise, ou Tableau de l'esprit de nos écrivains, depuis François I, jusqu'en 1773. T. 1 / , Éditeur : de Hansy (Amsterdam), 1774.