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Liberté d'association (fr) : Différence entre versions

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'''La naissance de la liberté d’association'''
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Dans un premier temps, suite à l’effondrement de l’ancien régime, les individus n’ont pas eu le droit de se regrouper pour la défense d’intérêts communs. (Loi Le-Chapelier des 14 et 17 juin 1791). Le prétexte de l’interdiction semble être celui de préserver les libertés et d’empêcher toute tentative de renversement du régime.  
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Dans un second temps, la création d’une association contenant plus de 20 membres était soumise à autorisation des autorités publiques. (article 291 à 294 du Code Criminel de 1810)
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Enfin, l’évolution du contexte idéologique et politique, montre la reconnaissance de libertés collectives parmi lesquelles figurent notamment la liberté de réunion publique (Loi du 30 juin 1881) et aussi la liberté d’association issue de la loi du 01 juillet 1901.  
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La liberté d’association, et malgré son affaiblissement pendant la seconde guerre mondiale, constitue désormais une liberté fondamentale à valeur constitutionnelle (Décision du Conseil Constitutionnel du 16 juillet 1971 n°71-44) reconnue par maints grands textes de droits fondamentaux tels la Convention européenne des Droits de l’Homme du 4 novembre 1950 (article 11 CEDH) ou encore récemment par la Charte de l’union européenne signée le 7 décembre 2000 à Nice. (Article 12 de la charte).
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La liberté d'association a subi le rejet des [[Corporation (fr)|corporations]] de l'Ancien régime.
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Dans un second temps, la création d'une association contenant plus de 20 membres était soumise à autorisation des autorités publiques<ref>article&nbsp;291 à 294 du Code criminel de 1810</ref>.
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Enfin, l'évolution du contexte idéologique et politique, montre la reconnaissance de libertés collectives parmi lesquelles figurent notamment la liberté de réunion publique<ref>Loi du 30&nbsp;juin 1881</ref> et aussi la liberté d'association issue de la loi du 1<SUP>er</SUP>&nbsp;juillet 1901.
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La liberté d'association, et malgré son affaiblissement pendant la seconde guerre mondiale, constitue désormais une [[liberté fondamentale à valeur constitutionnelle (fr)|liberté fondamentale à valeur constitutionnelle]]<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnDocument?base=CONSTIT&nod=CCO71DC04044 Décision du Conseil constitutionnel du 16&nbsp;juillet 1971 n°&nbsp;71-44]</ref> reconnue par maints grands textes de droits fondamentaux tels la [[Convention européenne de sauvegarde des Droits de l'Homme (int)|Convention européenne de sauvegarde des Droits de l'Homme]] du 4&nbsp;novembre 1950<ref>Article&nbsp;11 CEDH</ref> ou encore récemment par la [[Charte de l'union européenne (eu)|Charte de l'union européenne]] signée le 7&nbsp;décembre 2000 à Nice<ref>Article&nbsp;12 de la charte</ref>. Le nombre d'associations déclarée aujourd'hui en France est estimé à 800&nbsp;000.
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La naissance de la liberté d'association

La liberté d'association a subi le rejet des corporations de l'Ancien régime. Dans un premier temps, suite à l'effondrement de l'Ancien régime, les individus n'ont pas eu le droit de se regrouper pour la défense d'intérêts communs[1]. Le prétexte de l'interdiction semble être celui de préserver les libertés individuelles et d'empêcher toute tentative de renversement de la nouvelle République.

Dans un second temps, la création d'une association contenant plus de 20 membres était soumise à autorisation des autorités publiques[2].

Enfin, l'évolution du contexte idéologique et politique, montre la reconnaissance de libertés collectives parmi lesquelles figurent notamment la liberté de réunion publique[3] et aussi la liberté d'association issue de la loi du 1er juillet 1901.

La liberté d'association, et malgré son affaiblissement pendant la seconde guerre mondiale, constitue désormais une liberté fondamentale à valeur constitutionnelle[4] reconnue par maints grands textes de droits fondamentaux tels la Convention européenne de sauvegarde des Droits de l'Homme du 4 novembre 1950[5] ou encore récemment par la Charte de l'union européenne signée le 7 décembre 2000 à Nice[6]. Le nombre d'associations déclarée aujourd'hui en France est estimé à 800 000.

A côté du régime général de la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d'association, il existe une spécificité juridique pour les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle. En effet, ces territoires étaient sous souveraineté allemande consécutive à la victoire de la Prusse en 1870 sur la France quand la loi de 1901 a été votée. Ces trois départements français étaient donc soumis à un Code civil local dérogatoire à la législation de droit commun.

Depuis une loi du 1er août 2003[7], le droit des associations alsaco-mosellan reprend de nombreuses dispositions du droit commun, sans pour autant supprimer toute ses originalités. Ainsi, dans le reste de la France, il suffit de deux membres pour constituer une association alors qu'en Alsace-Moselle, il faut toujours un minimum de sept membres.

Notes et références

  1. Loi Le Chapelier des 14 et 17 juin 1791
  2. article 291 à 294 du Code criminel de 1810
  3. Loi du 30 juin 1881
  4. Décision du Conseil constitutionnel du 16 juillet 1971 n° 71-44
  5. Article 11 CEDH
  6. Article 12 de la charte
  7. LOI n° 2003-709 du 1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations (Errata)

Voir aussi