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Promesse unilatérale de vente (fr) : Différence entre versions

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====La promesse unilatérale====
 
Plus contraignante que le [[Le pacte de préférence (fr)|pacte de préférence]], qui est lui-même plus contraignant que l’accord de négociation.
 
  
  
* '''Définition de la promesse unilatérale'''
 
Le promettant s’engage à conclure un contrat envers le bénéficiaire à des conditions prédéterminées. C'est une convention par laquelle une personne, le promettant, consent à une autre personne, le bénéficiaire, la faculté d’acheter ou de vendre un bien à un prix déterminé ou déterminable.
 
Le bénéficiaire jouit d’un droit d’option.
 
  
Promesse/offre/contrat :
 
- la promesse est plus qu’une offre car :
 
Elle est déjà un contrat, avec force obligatoire.
 
Le promettant ne peut révoquer sa promesse, alors que l’offre est rétractable.
 
L’offre est caduque à la mort du pollicitant / la promesse reste valable.
 
  
- la promesse est moins qu’un contrat car :
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La promesse unilatérale est plus contraignante que le [[Pacte de préférence (fr)|pacte de préférence]].
Elle ne fait qu’aménager le contrat définitif.
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Le bénéficiaire n’est pas engagé.
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Mais elle doit tout de même comporter les éléments essentiels du futur contrat.
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La promesse unilatérale peut devenir parfois une promesse synallagmatique, notamment dans le cas des indemnités d’immobilisation : indemnités demandées au bénéficiaire pour l’immobilisation d’un bien. La PU n’est pas remplacée par toujours remplacée par une PS, car même si chacun a des obligations, ces obligations ne sont pas symétriques. Mais, si ces indemnités sont trop élevées, le bénéficiaire n’a plus d’autre choix que d’accepter, la PU devient une PS.
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=Définition de la promesse unilatérale=
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Le promettant s'engage à conclure un [[contrat (fr)|contrat]] envers le bénéficiaire à des conditions prédéterminées. C'est une [[convention (fr)|convention]] par laquelle une [[personne (fr)|personne]], le promettant, consent à une autre personne, le bénéficiaire, la faculté d'acheter ou de [[Vente (fr)|vendre]] un [[bien (fr)|bien]] à un [[prix (fr)|prix]] déterminé ou déterminable.
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Le bénéficiaire jouit d'un droit d'option.
  
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Dinstinction  de la promesse, de l'offre et du contrat&nbsp;:
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*la promesse est plus qu'une offre car :
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**Elle est déjà un contrat, avec force obligatoire.
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**Le promettant ne peut révoquer sa promesse, alors que l'[[offre (fr)|offre]] est rétractable.
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**Le [[décès (fr)|décès]] ou l'[[incapacité (fr)|incapacité]] du [[pollicitant (fr)|pollicitant]] entraînent la [[caducité (fr)|caducité]] de l'offre, alors qu'ils restent sans effet sur la promesse.
  
* '''Conditions'''
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*la promesse est moins qu'un contrat car :
Contenir les éléments essentiels du contrat.
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**Elle ne fait qu'aménager le contrat définitif.
Pas de formalisme nécessaire, à part en cas de PUV d’immeuble ou de fonds de commerce, l’article 1840 CGI exigeant un AA ou un ASSP enregistré dans les 10 jours, constatant cette PUV, sous peine de nullité absolue de la promesse.
+
**Le bénéficiaire n'est pas engagé.
 +
**Mais elle doit tout de même comporter les éléments essentiels du futur contrat.
  
 +
La promesse unilatérale peut devenir parfois une promesse synallagmatique, notamment dans le cas des indemnités d'immobilisation : indemnités demandées au bénéficiaire pour l'immobilisation d'un bien. La PU n'est pas remplacée par toujours remplacée par une PS, car même si chacun a des obligations, ces [[Obligation (fr)|obligations]] ne sont pas symétriques. Mais, si ces indemnités sont trop élevées, le bénéficiaire n'a plus d'autre choix que d'accepter, la PU devient une PS.
  
* '''La levée de l’option'''
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=Conditions=
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La promesse unilatérale doit contenir les éléments essentiels du contrat.
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La promesse unilatérale de vente doit être passée soit par un acte authentique ou par acte sous seing privée faisant l'objet d'un enregistrement dans les dix jours de l'acceptation. Cette formalité s'applique pour des raisons fiscales. 1840 CGI a été abrogé mais reprise dans l'article 1589-2 du code civil.
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L'absence de cette formalité est une cause de nullité absolue.
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Cependant le juge de cassation pour éviter de telles conséquences a intégré la promesse unilatérale de vente dans un ensemble contractuel.
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24 février 2006 ass plén. La cour de cassation considère que lorsque la promesse unilatérale de vente est faite dans un ensemble contractuel plus général et elle perd alors son autonomie et n'est plus soumise à une obligation de formalité.
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=La levée de l'option=
  
 
- Après : le promettant doit exécuter le contrat.
 
- Après : le promettant doit exécuter le contrat.
  
- Avant : le bénéficiaire a un droit de créance, jusqu’à la fin du  délai accordé. Si aucun délai n’est prévu, on parle d’un délai de 30 ans.
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- Avant : le bénéficiaire a un droit de créance, jusqu'à la fin du  délai accordé. Si aucun délai n'est prévu, on parle d'un [[Délai de prescription extinctive (fr)|délai]] de 30 ans.
Que se passe-t-il si la rétractation a lieu avant la levée de l’option ? Evolution de la jurisprudence.
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Avant le 15 décembre 1993, le promettant ne pouvait se rétracter, le bénéficiaire pouvait lever l’option même après la rétractation, puisque cette rétractation n’avait aucune incidence.
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Que se passe-t-il si la rétractation a lieu avant la levée de l'option ? La [[jurisprudence (fr)|jurisprudence]] a évolué.
Depuis le 15 décembre 1993, Civ III. Consorts Cruz : la rétractation empêche la rencontre des volontés, donc pas de contrat. Seuls des DI peuvent être alloués, et non la condamnation en exécution forcée, car il s’agit de la violation d’une obligation de faire de maintenir sa promesse (1142 cciv). (RC car on est dans le cadre d’un avant-contrat ?). On peut se poser la question de l’intérêt d’une PUV.
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Avant le 15 décembre 1993<ref>[http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnDocument?base=CASS&nod=CXCXAX1993X12X03X00174X000 Cass. 3e civ. 15&nbsp;décembre 1993]&nbsp;: Bull. civ. n°&nbsp;174, p.&nbsp;115.Cette jurisprudence a été confirmée par [http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnDocument?base=CASS&nod=CXCXAX1996X06X03X00165X000 Cass. 3e civ. 26&nbsp;juin 1996] (Bull. civ. n°&nbsp;165, p.&nbsp;105) et [http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX2003X10X03X00144X059 Cass. 3e civ. 28&nbsp;octobre 2003] notamment.</ref>, le promettant ne pouvait se rétracter, le bénéficiaire pouvait lever l'option même après la rétractation, puisque cette rétractation n'avait aucune incidence.
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Depuis l'arrêt du 15 décembre 1993 de la troisième [[chambre (fr)|chambre]] de la [[Cour de cassation (fr)|Cour de cassation]], la rétractation empêche la rencontre des volontés, donc il n'y a pas de contrat. Seuls des [[dommages et intérêts (fr)|dommages et intérêts]] peuvent être alloués, et non la condamnation en [[exécution forcée (fr)|exécution forcée]], car il s'agit de la violation d'une obligation de faire de maintenir sa promesse ([[CCfr:1142|1142]] [[Code civil (fr)|cciv]]). (RC car on est dans le cadre d'un avant-contrat ?). On peut se poser la question de l'intérêt d'une PUV.
  
Arrêt confirmé par Civ III. 26 juin 1996 et Civ III. 28 octobre 2003 notamment.
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=Notes et références=
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<references />
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http://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/assemblee_pleniere_22/arrets_travaux_preparatoires_24/br_arret_394.html assemblée plénière 24 février 2006
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=Voir aussi=
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La promesse unilatérale est plus contraignante que le pacte de préférence.

Définition de la promesse unilatérale

Le promettant s'engage à conclure un contrat envers le bénéficiaire à des conditions prédéterminées. C'est une convention par laquelle une personne, le promettant, consent à une autre personne, le bénéficiaire, la faculté d'acheter ou de vendre un bien à un prix déterminé ou déterminable. Le bénéficiaire jouit d'un droit d'option.

Dinstinction de la promesse, de l'offre et du contrat :

  • la promesse est plus qu'une offre car :
    • Elle est déjà un contrat, avec force obligatoire.
    • Le promettant ne peut révoquer sa promesse, alors que l'offre est rétractable.
    • Le décès ou l'incapacité du pollicitant entraînent la caducité de l'offre, alors qu'ils restent sans effet sur la promesse.
  • la promesse est moins qu'un contrat car :
    • Elle ne fait qu'aménager le contrat définitif.
    • Le bénéficiaire n'est pas engagé.
    • Mais elle doit tout de même comporter les éléments essentiels du futur contrat.

La promesse unilatérale peut devenir parfois une promesse synallagmatique, notamment dans le cas des indemnités d'immobilisation : indemnités demandées au bénéficiaire pour l'immobilisation d'un bien. La PU n'est pas remplacée par toujours remplacée par une PS, car même si chacun a des obligations, ces obligations ne sont pas symétriques. Mais, si ces indemnités sont trop élevées, le bénéficiaire n'a plus d'autre choix que d'accepter, la PU devient une PS.

Conditions

La promesse unilatérale doit contenir les éléments essentiels du contrat. La promesse unilatérale de vente doit être passée soit par un acte authentique ou par acte sous seing privée faisant l'objet d'un enregistrement dans les dix jours de l'acceptation. Cette formalité s'applique pour des raisons fiscales. 1840 CGI a été abrogé mais reprise dans l'article 1589-2 du code civil. L'absence de cette formalité est une cause de nullité absolue. Cependant le juge de cassation pour éviter de telles conséquences a intégré la promesse unilatérale de vente dans un ensemble contractuel. 24 février 2006 ass plén. La cour de cassation considère que lorsque la promesse unilatérale de vente est faite dans un ensemble contractuel plus général et elle perd alors son autonomie et n'est plus soumise à une obligation de formalité.

La levée de l'option

- Après : le promettant doit exécuter le contrat.

- Avant : le bénéficiaire a un droit de créance, jusqu'à la fin du délai accordé. Si aucun délai n'est prévu, on parle d'un délai de 30 ans.

Que se passe-t-il si la rétractation a lieu avant la levée de l'option ? La jurisprudence a évolué. Avant le 15 décembre 1993[1], le promettant ne pouvait se rétracter, le bénéficiaire pouvait lever l'option même après la rétractation, puisque cette rétractation n'avait aucune incidence.

Depuis l'arrêt du 15 décembre 1993 de la troisième chambre de la Cour de cassation, la rétractation empêche la rencontre des volontés, donc il n'y a pas de contrat. Seuls des dommages et intérêts peuvent être alloués, et non la condamnation en exécution forcée, car il s'agit de la violation d'une obligation de faire de maintenir sa promesse (1142 cciv). (RC car on est dans le cadre d'un avant-contrat ?). On peut se poser la question de l'intérêt d'une PUV.

Notes et références

  1. Cass. 3e civ. 15 décembre 1993 : Bull. civ. n° 174, p. 115.Cette jurisprudence a été confirmée par Cass. 3e civ. 26 juin 1996 (Bull. civ. n° 165, p. 105) et Cass. 3e civ. 28 octobre 2003 notamment.
http://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/assemblee_pleniere_22/arrets_travaux_preparatoires_24/br_arret_394.html assemblée plénière 24 février 2006

Voir aussi