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Vattel, Emer de

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Emer de Vattel (on écrit parfois Vatel ou Wattel), né le 25 avril 1714 à Bouvet dans la principauté de Neuchâtel alors sous la domination du roi de Prusse, mort en

Il appartenait à une très ancienne famille neuchâteloise. Son père, David de Vattel, fût le premier pasteur de Bouvet et anobli en 1727. Sa mère, dame Marie de Montmollin, était fille d'un conseiller d'Etat et trésorier général du roi de Prusse dans la principauté de Neuchâtel. Par sa mère, Emer de Vattel était neveu du chancelier Emer de Montmollin connu par le rôle important qu'il joua dans la reconnaissance des droits de Frédéric II sur la principauté de Neuchätel. Il eu deux frères, tous deux militaires. Il fit des études de philosophie et de lettres à Bâle. Destiné à embrasser la carrière de son père, il se rendit à Genève, en 1733, pour y étudier spécialement la théologie et la métaphysique, mais ses goûts le portèrent plutôt vers la philosophie pure et la lecture des ouvrages de Leibnitz et de Wolff décida de sa vocation.

Dans son traité Défense du système leibnitien [1] (1741), Vattel défendit Leibniz et Wolff contre la critique que Jean-Pierre de Crousaz avait adressée dans son Examen de l'essay de Monsieur Pope sur l'homme (1737)[2]. Vattel se dressait ainsi en première ligne contre le reproche selon lequel leur système détruisait les fondements de la morale et de la religion et prit sous sa protection les partisans des deux philosophes, accusés d'athéisme et de libertinisme.

La modicité de sa fortune le força à chercher un emploi et, dès 1742, sur l'invitation du marquis de Vatory, ministre de France auprès de la cour de Prusse, il se rendit à Berlin pour offrir ses services à Frédéric Il dont il était sujet par naissance. Ses goûts personnels, ses études antérieures et les relations qu'il pouvait tenir de son oncle et de son grand'père maternels le poussèrent à demander un emploi politique ou diplomatique. Il n'en trouva pas de vacant à ce moment à Berlin et, ses moyens ne lui permettant pas d'attendre longtemps une nomination incertaine, il se rendit, en 1743, à Dresde, ou on lui avait fait espérer plus de succès.

L'accueil distingué qu'il reçut du comte de Bruhl, premier ministre de l'Electeur de Saxe, le détermina à devenir conseiller privé de l’Électeur de Saxe, Auguste III. Il disciple de Wolff, auteur du Jus gentium (Halle, 1749).

Des affaires particulières l'ayant rappelé dans sa patrie, il revint à Neufchatel et ne retourna à Dresde qu'en 1746. Il obtint alors le titre de conseiller d'ambassade avec une pension, puis, en 1751), fut envoyé à Berne en qualité de ministte accrédité de l'Electeur roi.

Ce fut pendant les neuf années que durèrent ces fonctions que Vattel écrivit la plus grande partie de ses œuvres.

N'étant pas astreint à une résidence continuelle, il passait une partie de l'année auprès des siens à Neuchâtel et, consacrant aux lettres les loisirs que lui laissait sa mission, il publia, sous divers titres, plusieurs volumes de mélanges de poésie, de philosophie, de morale et de littérature. Mais il travaillait surtout à son ouvrage principal, son traité de Droit des gens, dont il avait depuis longtemps conçu le plan et qui parut pour la première fois en 1758.

A cette époque, l'Allemagne était ravagée par les combats de la guerre de 7 ans (1756-1763). Auguste III, Duc de Saxe, était allié à Marie-Thérèse d'Autriche contre Frédéric II de Prusse pour la possession de la Silésie. Le Duc de Saxe sentit 1e besoin de s'entourer de diplomates avisés et rappela Vattel de Berne pour le nommer conseiller privé du cabinet. Parvenu enfin au but qu'il avait poursuivi, Vattel se livra tout entier à ses hautes fonctions. En 1763 il écrivait avec bonheur à sa famille «J'ai la satisfaction de voir que toute la cour, le public et les cours étrangères applaudissent à la confiance que nos souverains me témoignent».


Il est l’auteur, outre son traité, de divers essais sur le droit nature. Le droit des gens connut douze éditions jusqu’en 1863 et fut traduit dans la plupart des langues européeennes. Vattel figure parmi les fondateurs du droit international, entre Vitoria et Martens, dans l’ouvrage collectif publié en 1904, sous ce même titre, qui est demeuré longtemps la source principale d’information sur sa vie et son œuvre.

Bibliographie

Est-il permis en certaines circonstances d'attenter à la vie du chef de l'État ? dialogue [des morts] entre Jules César et Cicéron, 1837, consultable sur [3] Gallica

Références

http://asterion.revues.org/document82.html, Michel Senellart, La qualification de l'ennemi chez Emer de Vattel.

fondateurs du droit international, 1904'