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Mesure d'ordre intérieur (fr) : Différence entre versions

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Les mesures d'ordre intérieur sont entendues au sens strict parce que certains appellent mesure d'ordre intérieur tous les actes de ce paragraphe. Au sens strict, il s'agit de mesures qui sont prises à l'intérieur d'un service et qui visent à aménager et à faciliter son fonctionnement. Ce sont des mesures touchant à la vie intérieure du service. Ex: la décision d'une directrice de lycée interdisant le port du pantalon aux élèves filles. Conseil d'État 20 octobre 1954 Sieur Chapou: p. 541. Conseil d'État 10 février 1967 Dupré: AJDA 1967 p. 300 à propos de mesures disciplinaires prises dans les établissements d'enseignement ou dans l'armée ou dans les prisons: Conseil d'État 27 janvier 1984 Caillol: AJDA 1984 p. 72.
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Les mesures d'ordre intérieur sont entendues au sens strict parce que certains appellent mesure d'ordre intérieur tous les [[Actes unilatéraux non-exécutoires (fr)|actes unilatéraux non-exécutoires]] (les mesures auxiliaires, les circulaires, ou instructions intérieures, et les directives). Au sens strict, il s'agit de '''mesures prises à l'intérieur d'un service et visant à aménager et à faciliter son fonctionnement'''. Ce sont des mesures touchant à la vie intérieure du service. Ex: la décision d'une directrice de lycée interdisant le port du pantalon aux élèves filles (Conseil d'État 20 octobre 1954 Sieur Chapou: p. 541, Conseil d'État 10 février 1967 Dupré: AJDA 1967 p. 300 à propos de mesures disciplinaires prises dans les établissements d'enseignement ou dans l'armée ou dans les prisons&nbsp;: [http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnDocument?base=JADE&nod=JGXAX1984X01X0000031985 Conseil d'État 27&nbsp;janvier 1984 ''Caillol'' n°&nbsp;31985]&nbsp;: AJDA 1984 p.&nbsp;72).
  
En vertu de la jurisprudence, ce ne sont pas là en principe des décisions exécutoires et le REP est déclaré irrecevable. En droit cependant, ce point de vue est discutable. En réalité, cette jurisprudence a un fondement de pur fait: le juge ne veut pas connaître des faits qu'il estime de peu d'importance. "De minimis non curat pretor". La preuve: si ces mesures d'ordre intérieur deviennent importantes, en raison de leur gravité par exemple, elles perdent leur caractère de mesure d'ordre intérieur pour devenir des décisions attaquables. Ex: exclusion de l'école Conseil d'État 6 juillet 1949 Andrade: p. 331. Devant un certain nombre de critiques, le Conseil d'État semble remettre en cause cette jurisprudence et admet de plus en plus largement un recours contre elles. Conseil d'État 17 février 1995 Sieurs Marie et Ardouin: RDP 1995 p. 1338.
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En vertu de la [[Jurisprudence (fr)|jurisprudence]], ce ne sont pas là en principe des [[Décision exécutoire (fr)|décisions exécutoires]] et le [[Recours pour excès de pouvoir (fr)|recours pour excès de pouvoir]] est déclaré irrecevable. En droit cependant, ce point de vue est discutable. En réalité, cette jurisprudence a un fondement de pur fait: le juge ne veut pas connaître des faits qu'il estime de peu d'importance. "De minimis non curat pretor". Preuve en est que, si ces mesures d'ordre intérieur deviennent importantes, en raison de leur gravité par exemple, elles perdent leur caractère de mesure d'ordre intérieur pour devenir des [[Décision exécutoire (fr)|décisions]] (attaquables). Ex: exclusion de l'école (Conseil d'État 6&nbsp;juillet 1949 ''Andrade''&nbsp;: Rec. p.&nbsp;331). Devant un certain nombre de critiques, le [[Conseil d'État (fr)|Conseil d'État]] semble remettre en cause cette jurisprudence et admet de plus en plus largement un recours contre elles ([http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnDocument?base=JADE&nod=JGXAX1995X02X000009775 Conseil d'État 17&nbsp;février 1995 ''Sieur Marie''] et [http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnDocument?base=JADE&nod=JGXAX1995X02X000000776 Conseil d'État Ass. 17&nbsp;février 1995 ''Sieur Ardouin'']&nbsp;: RDP 1995 p.&nbsp;1338).

Version du 3 mai 2006 à 16:53

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France > Droit administratif > Commerce juridique administratif > Actes juridiques de l'administration > 
Acte administratif unilatéral > Décision non-exécutoire
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Les mesures d'ordre intérieur sont entendues au sens strict parce que certains appellent mesure d'ordre intérieur tous les actes unilatéraux non-exécutoires (les mesures auxiliaires, les circulaires, ou instructions intérieures, et les directives). Au sens strict, il s'agit de mesures prises à l'intérieur d'un service et visant à aménager et à faciliter son fonctionnement. Ce sont des mesures touchant à la vie intérieure du service. Ex: la décision d'une directrice de lycée interdisant le port du pantalon aux élèves filles (Conseil d'État 20 octobre 1954 Sieur Chapou: p. 541, Conseil d'État 10 février 1967 Dupré: AJDA 1967 p. 300 à propos de mesures disciplinaires prises dans les établissements d'enseignement ou dans l'armée ou dans les prisons : Conseil d'État 27 janvier 1984 Caillol n° 31985 : AJDA 1984 p. 72).

En vertu de la jurisprudence, ce ne sont pas là en principe des décisions exécutoires et le recours pour excès de pouvoir est déclaré irrecevable. En droit cependant, ce point de vue est discutable. En réalité, cette jurisprudence a un fondement de pur fait: le juge ne veut pas connaître des faits qu'il estime de peu d'importance. "De minimis non curat pretor". Preuve en est que, si ces mesures d'ordre intérieur deviennent importantes, en raison de leur gravité par exemple, elles perdent leur caractère de mesure d'ordre intérieur pour devenir des décisions (attaquables). Ex: exclusion de l'école (Conseil d'État 6 juillet 1949 Andrade : Rec. p. 331). Devant un certain nombre de critiques, le Conseil d'État semble remettre en cause cette jurisprudence et admet de plus en plus largement un recours contre elles (Conseil d'État 17 février 1995 Sieur Marie et Conseil d'État Ass. 17 février 1995 Sieur Ardouin : RDP 1995 p. 1338).