Relégation (fr)
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Sanction pénale de la personne physique
La relégation est une peine corporelle créée par une loi de 1885[1] et supprimée en 1970[2]
En principe, seules infractions de droit commun devaient être passibles de relégation, puisque l'art. 3 de la loi de 1885 excluait expressément de son champ d'application les infractions politiques. Pourtant, peu de temps après sa création, les auteurs d'« actes de propagande anarchiste[3] » sont rendus passibles de relégation.
Les condamnés de droit commun passibles de relégation devaient être des récidivistes atteignant un certain nombre de condamnations[4] :
- Deux condamnations aux travaux forcés ou à la réclusion, la résidence perpétuelle étant déjà prévue dans si la condamnation de travaux forcés excédait huit années[5] ;
- Une condamnations aux travaux forcés et deux condamnations, soit à plus de trois mois d'emprisonnement pour vol, escroquerie, abus de confiance, outrage public à la pudeur, Excitation habituelle des mineurs à la débauche, Vagabondage, mendicité ;
- Quatre condamnations, soit à l'emprisonnement pour crime, soit à plus de trois mois d'emprisonnement pour un des délits énoncés ci-dessus ;
- Sept condamnations, dont deux au moins prévues par les deux paragraphes précédents, et les autres condamnations à au moins trois mois d'emprisonnement, soit pour vagabondages, soit pour infraction à l'interdiction de résidence.
La relégation était une peine accessoire, ce qui signifie qu'une fois les peines devenues définitives, s'ajoutait la relégation. La relégation était définie comme « l'internement perpétuel sur le territoire de colonies ou possessions françaises, des condamnés que la présente loi a pour objet d'éloigner de France[6].
Notes et références
- Aller ↑ loi du 27 mai 1885 relative aux récidivistes : JORF du 28 mai 1885 p. 2721 ; Bull. 1885 n° 931, p. 1120
- Aller ↑ Art. 33 de la loi n° 70-643 du 17 juillet 1970 tendant à renforcer la garantie des droits individuels des citoyens : JORF du 19 juillet 1970 p. 6751
- Aller ↑ Art. 2 de la loi du 28 juillet 1894 ayant pour objet de réprimer les menées anarchistes, dite « scélérate » : JORF du 29 juillet 1894 p. 3702 ; Bull. 1894 2e semestre n° 1641 p. 53
- Aller ↑ Art. 4 de la loi de 1885
- Aller ↑ Loi du 30 mai 1854 sur l'exécution de la peine de travaux forcés : Bull. 1854 1er semestre n° 178 p. 1439
- Aller ↑ Art. 1er al. 1er de la loi de 1885
Voir aussi
- Trouver la notion relégation dans l'internet juridique français
- J.-L. SANCHEZ, La relégation (loi du 27 mai 1885), Criminocorpus
- Plan droit pénal général