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Contrainte comme cause de non-imputabilité en droit pénal (fr) : Différence entre versions

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Elle est prévue par l'art. 122-2 du nouveau Code pénal : « N'est pas pénalement responsable la personne qui a agi sous l'empire d'une force ou d'une contrainte à laquelle elle n'a pu résister ». La contrainte en droit pénal évoque la force majeure du droit civil. C'est l'hypothèse où une personne commet une infraction sous l'emprise d'une force irrésistible ; elle est irresponsable parce qu'elle a été privée de sa volonté. Ex: personne convoquée en justice mais séquestrée. Cette définition permet de distinguer la contrainte de l'état de nécessité, dans lequel la personne peut choisir d'affronter le danger ou de commettre l'infraction.
 
  
Il y a deux types de contraintes : la [[Contrainte physique comme cause de non-imputabilité|contrainte physique]] et la [[Contrainte morale comme cause de non-imputabilité (fr)|contrainte morale]].
 
  
=La contrainte morale=
 
  
La contrainte morale est beaucoup moins admise que la contrainte physique. C'est une passion exercée sur la volonté ou sur l'esprit de l'auteur de l'infraction qui la conduit à commettre une infraction. Cette contrainte morale peut être d'origine externe (menaces émanant d'un tiers) ou d'origine interne.
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La contrainte est prévue par l'art. [[CPfr:122-2|122-2]] du [[Code pénal (fr)|Code pénal]] :
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:« N'est pas pénalement responsable la [[personne (fr)|personne]] qui a agi sous l'empire d'une force ou d'une contrainte à laquelle elle n'a pu résister ».
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La contrainte en droit pénal évoque la [[force majeure (fr)|force majeure]] du [[droit civil (fr)|droit civil]]. C'est l'hypothèse où une personne commet une [[infraction (fr)|infraction]] sous l'emprise d'une force irrésistible ; elle est irresponsable parce qu'elle a été privée de sa volonté. Ex: personne convoquée en justice mais séquestrée. Cette définition permet de distinguer la contrainte de l'[[État de nécessité (fr)|état de nécessité]], dans lequel la personne peut choisir d'affronter le danger ou de commettre l'infraction.
  
==La contrainte morale d'origine extérieure==
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Il y a deux types de contraintes : la [[Contrainte physique comme cause de non-imputabilité (fr)|contrainte physique]] et la [[Contrainte morale comme cause de non-imputabilité (fr)|contrainte morale]].
 
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Il faut que la pression soit irrésistible, qu'elle ait aboli la volonté de l'auteur de l'infraction (art. 122-2). Les tribunaux apprécieront, compte tenu des circonstances. Ch. crim. février 1959. La contrainte morale a été admise au bénéfice d'un individu poursuivi pour avoir hébergé sous la menace un délinquant qui a ainsi été soustrait aux poursuites de la police.
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Cour d'appel de Caen 28 juin 1996. Dans cette affaire, la police avait arrêté un conducteur en état d'ivresse et lui avait ordonné de déplacer son véhicule pour mieux le garer. Le conducteur a été poursuivi pour un deuxième délit de conduite en état d'ivresse. Il a invoqué la contrainte. On peut juger qu'il est un peu laxiste d'accueillir la contrainte dans cette espèce.
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Cour d'appel de Douai 1984. Une mère avait été poursuivie pour non-présentation d'enfant parce qu'il n'avait pas remis l'enfant au père pour qu'il exerce son droit de visite. Elle invoquait que son fils était gravement malade et que son état exigeait un traitement journalier, que le père risquait d'emmener son fils en Algérie, où l'enfant ne pourrait pas avoir son traitement. La Cour d'appel a jugé qu'elle avait subi une contrainte morale irrésistible.
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L'ancien Code pénal admettait déjà la contrainte morale. Dans certains cas, la contrainte est jugée résistible. L'hypothèse la plus fréquente de refus de la contrainte morale est l'hypothèse des provocations policières. La police soupçonne un individu d'avoir commis une infraction dont elle n'a pas la preuve et l'incite à commettre une infraction. Ex: marché noir pendant la guerre; aujourd'hui en matière de trafic de stupéfiants. Dans cette hypothèse, les délinquants invoquent la contrainte policière; systématiquement, la chambre criminelle déclare que la contrainte policière n'a en rien imposé de commettre l'infraction. Il ne s'agit pas de contrainte morale d'origine extérieure.
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2) La contrainte morale d'origine interne.
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C'est une pression morale qui est inhérente à la personne de l'auteur de l'infraction. Ex: un sentiment religieux qui conduit à l'objection de conscience (relativement récente). Ex: passion aveugle. Certains incendiaires sont happés par le feu. La jurisprudence a toujours décidé de refuser la contrainte morale d'origine interne. Elle condamne le délinquant en écartant la contrainte, à moins qu'un psychiatre démontre que la passion a rendu l'individu dément, mais il faudra alors invoquer la démence et non la contrainte.
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=Voir aussi=
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{{Moteur (fr)|contrainte non-imputabilité infraction}}
 
[[Plan droit pénal général (fr)]]
 
[[Plan droit pénal général (fr)]]

Version actuelle en date du 2 mai 2007 à 08:38


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La contrainte est prévue par l'art. 122-2 du Code pénal :

« N'est pas pénalement responsable la personne qui a agi sous l'empire d'une force ou d'une contrainte à laquelle elle n'a pu résister ».

La contrainte en droit pénal évoque la force majeure du droit civil. C'est l'hypothèse où une personne commet une infraction sous l'emprise d'une force irrésistible ; elle est irresponsable parce qu'elle a été privée de sa volonté. Ex: personne convoquée en justice mais séquestrée. Cette définition permet de distinguer la contrainte de l'état de nécessité, dans lequel la personne peut choisir d'affronter le danger ou de commettre l'infraction.

Il y a deux types de contraintes : la contrainte physique et la contrainte morale.

Voir aussi

Plan droit pénal général (fr)