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Prescription (fr) : Différence entre versions

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* En matière [[droit civil (fr)|civile]] et [[droit administratif (fr)|administrative]], la prescription désigne en général la perte d'un droit lorsque celui-ci n'a pas été exercé pendant un certain temps fixé par la loi.  
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* En matière [[droit pénal (fr)|pénale]], aucune poursuite pénale ne peut être engagée contre l'auteur d'une infraction après, en principe, 10 ans pour un [[crime (fr)|crime]], 3 ans pour un [[délit (fr)|délit]], 1 an pour une [[contravention (fr)|contravention]].  
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Pour être soumis à prescription, un droit doit d'abord être né. La jurisprudence en matière civile, dans certains cas très rares, a estimé qu'un [[acte juridique (fr)|acte juridique]] n'encourait pas la [[nullité (fr)|nullité]], mais qu'il n'était même pas un acte juridique, c'est-à-dire qu'il était [[Inexistence (fr)|inexistant]]. L'inexistence n'existe pas en principe en [[Droit civil (fr)|droit civil]], mais est admise en [[droit administratif (fr)|droit administratif]] (v. [[Inexistence en droit administratif (fr)|Inexistence en droit administratif]]. Le principal intérêt de l'inexistence est qu'elle est insusceptible de prescription.
Ce délai commence, sauf exceptions, à compter du jour où l'infraction a été commise ou à compter du dernier acte de poursuite.
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Les autres règles doivent être recherchées dans chacune des branches du droit. Par exemple l'[[action en responsabilité civile extracontractuelle (fr)|action en responsabilité civile extracontractuelle]], lorsqu'elle tend à la réparation d'un [[dommage (fr)|dommage]] dont le fait générateur est une [[infraction (fr)|infraction]], suivait des règles dérogatoires avant d'être alignée sur le régime commun (v. [[Action civile (fr)|Action civile]]).
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En matière [[droit pénal (fr)|pénale]], il faut distinguer la prescription de l'[[action publique (fr)|action publique]] et la prescription de la [[peine (fr)|peine]].
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*Aucune poursuite pénale ne peut être engagée contre l'[[Auteur matériel de l'infraction (fr)|auteur]] d'une [[infraction (fr)|infraction]] après, en principe, 10 ans pour un [[crime (fr)|crime]], 3 ans pour un [[délit (fr)|délit]], 1 an pour une [[contravention (fr)|contravention]]. Il faut cependant mettre à part les [[Infraction occulte (fr)|infractions occultes]], catégorie d'infractions créée par la [[Jurisprudence (fr)|jurisprudence]] et dont le délai de prescription ne commence à courir que du jour où leur découverte était possible. Ce délai commence, sauf exceptions, à compter du jour où l'infraction a été commise ou à compter du dernier [[acte de poursuite (fr)|acte de poursuite]].
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*Lorsqu'une peine est prononcée et qu'elle ne peut être exécutée, elle s'éteind au bout d'un certain temps (V. [[Prescription de la peine (fr)|Prescription de la peine]]).
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* La [[Prescription en droit pénal (fr)|Prescription en droit pénal]]
 
* La [[Prescription en droit pénal (fr)|Prescription en droit pénal]]

Version du 18 mai 2007 à 11:08


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La prescription est la perte d'un droit lorsque celui-ci n'a pas été exercé pendant un certain temps fixé par la loi. Le délai imparti à l'exercice de chacun des droits est d'une part fonction de la volonté du législateur de laisser le droit en conformité avec la réalité et d'autre part de sa volonté de protéger certaines valeurs. Il est défini au cas par cas pour chacun des droits subjectifs. Certains droits sont imprescriptibles, comme par exemple les crimes contre l'humanité.

Pour être soumis à prescription, un droit doit d'abord être né. La jurisprudence en matière civile, dans certains cas très rares, a estimé qu'un acte juridique n'encourait pas la nullité, mais qu'il n'était même pas un acte juridique, c'est-à-dire qu'il était inexistant. L'inexistence n'existe pas en principe en droit civil, mais est admise en droit administratif (v. Inexistence en droit administratif. Le principal intérêt de l'inexistence est qu'elle est insusceptible de prescription.

En principe, la prescription est la perte d'un droit. Par exemple, un propriétaire qui n'exerce pas son droit de propriété pendant un certain temps sur un immeuble, perd son droit de propriété sur ce bien. Il existe à l'inverse des prescription acquisitive. Par exemple, si une personne se comporte de bonne foi comme le propriétaire d'un bien peut devenir propriétaire au terme d'un certain délai.

Les règles relatives à la prescription ont conduit à préciser finement les règles de computation des délais. Ces règles varient selon les branches du droit, tout comme les différents délais de prescription définis dans chacune d'elles. Le droit civil définit les règles communes de la prescription au titre XX du livre III[1]. Ces règles déterminent un délai commun de prescription qui est de trente ans[2]. Les actions en responsabilité civile extracontractuelle se prescrivent par dix ans[3].

Les autres règles doivent être recherchées dans chacune des branches du droit. Par exemple l'action en responsabilité civile extracontractuelle, lorsqu'elle tend à la réparation d'un dommage dont le fait générateur est une infraction, suivait des règles dérogatoires avant d'être alignée sur le régime commun (v. Action civile).

En matière pénale, il faut distinguer la prescription de l'action publique et la prescription de la peine.

  • Aucune poursuite pénale ne peut être engagée contre l'auteur d'une infraction après, en principe, 10 ans pour un crime, 3 ans pour un délit, 1 an pour une contravention. Il faut cependant mettre à part les infractions occultes, catégorie d'infractions créée par la jurisprudence et dont le délai de prescription ne commence à courir que du jour où leur découverte était possible. Ce délai commence, sauf exceptions, à compter du jour où l'infraction a été commise ou à compter du dernier acte de poursuite.
  • Lorsqu'une peine est prononcée et qu'elle ne peut être exécutée, elle s'éteind au bout d'un certain temps (V. Prescription de la peine).

Notes et références

  1. Art. 2219 à 2283 du Code civil
  2. Art. 2262 C. civ.
  3. Art. 2270-1 C. civ.

Voir également